21 militants contre le mégaprojet de TotalEnergies en Ouganda arrêtés

21 personnes ont été arrêtées lundi 26 août en Ouganda. Elles marchaient en direction du Parlement et de l'ambassade de Chine pour y remettre une pétition contre un mégaprojet pétrolier de TotalEnergies. 

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Station-service Total à Kamwokya, en Ouganda, le 1er février 2022.  AP/ Hajarah Nalwadda.

Station-service Total à Kamwokya, en Ouganda, le 1er février 2022.  AP/ Hajarah Nalwadda.
 

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"Il y a 21 personnes arrêtées, dont 19 hommes et deux femmes", a déclaré Samuel Wanda, l'un des avocats des manifestants arrêtés lundi 26 août à l'AFP. Il a précisé que parmi ces personnes, "il y a huit membres de la communauté touchée" par le mégaprojet pétrolier de TotalEnergies. 

Selon Samuel Wanda, les manifestants se trouvent au commissariat central de Kampala, la capitale ougandaise, mais la police n'a pas encore précisé quelles sont les charges retenues contre eux. 

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Accord d'investissement de 10 milliards de dollars

D'après la pétition, consultée par l'AFP, le mégaprojet pétrolier est "une menace pour les économies locales de l'Ouganda" et les militants demandent l'arrêt du projet "et la justice pour toutes les personnes touchées". 

TotalEnergies a annoncé en 2022 un accord d'investissement de 10 milliards de dollars avec l'Ouganda, la Tanzanie et la compagnie chinoise CNOOC. Il comprend notamment la construction d'un oléoduc (EACOP) de 1 443 kilomètres reliant les gisements du lac Albert, dans l'ouest de l'Ouganda, à la côte tanzanienne sur l'océan Indien. 

Le projet est dénoncé par des organisations de protection de l'environnement qui estiment qu'il menace le fragile écosystème de la région et des populations qui y vivent.

Il comprend le forage de 419 puits (projet Tilenga) dans le parc naturel des Murchison Falls - remarquable réserve de biodiversité située dans l'ouest de l'Ouganda.

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47 arrestations début août

En juin, un défenseur de l'environnement et militant contre le mégaprojet pétrolier, qui avait disparu pendant plusieurs jours, avait été retrouvé "mal en point", affirmant avoir été arrêté et battu par des militaires. 

Début août, la police ougandaise avait arrêté 47 personnes qui marchaient vers le Parlement pour également remettre une pétition contre le mégaprojet pétrolier. 

Le lac Albert, frontière naturelle entre l'Ouganda et la République démocratique du Congo, recèle une quantité de pétrole brut estimée à 6,5 milliards de barils, dont environ 1,4 milliard sont actuellement considérés comme récupérables.

Le président ougandais Yoweri Museveni, qui dirige le pays d'une main de fer depuis 1986, a décrit à plusieurs reprises le projet comme une source économique majeure dans ce pays enclavé.