Affaire Dina : l’unique suspect dans la mort de la jeune gabonaise est acquitté

En mars 2023, le hashtag #justicepourDina inonde les réseaux sociaux. La découverte du corps sans vie de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, le 26 mars 2023 met fin aux recherches pour tenter de la retrouver.

La jeune fille de 17 ans, surnommée Dina étudiait le génie mécanique à l’université de Karabück en Turquie. 

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“Je ne veux pas rester ici”

Dans un message envoyé à sa mère quelques jours avant sa mort, et consulté par TV5Monde, Dina se plaint auprès de sa mère "Je t’en supplie maman laisse moi partir à Sakarya là bas il y a pas le racisme. Je ne veux plus rester ici on m’a frappée, on m’a tuée. Je ne veux plus rester ici. Je t’en supplie. Il y a un truc qui a failli me gifler. Pardon maman, si tu veux me voir en vie laisse moi partir là bas.” implore alors Dina.

Les premières conclusions de l’enquête turque indiquent alors que Dina serait morte par noyade malgré la présence de petites ecchymoses au niveau du cou et des reins et qu’aucune trace de violence sexuelle n’est constatée. L'ambassade du Gabon à Ankara avait alors demandé une contre-expertise.

“Nous ne croyons pas en la noyade, pour nous c’est un assassinat, que justice soit rendue que les coupables soient arrêtés et punis devant la loi.” affirmait alors sa tante, Annie Olympe Benga, lors de la veillée en l’honneur de Dina.

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Acquitté par manque de preuves

Devant la justice turque, le 17 décembre 2024, le seul suspect dans la mort de l’étudiante gabonaise a été acquitté par manque de preuves, ont rapporté les médias turcs. L'homme, arrêté et incarcéré peu après la découverte du corps sans vie de la jeune femme, sera placé sous contrôle judiciaire.

Les parents de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga ont assisté au procès. Ils ont annoncé qu'ils feraient appel du verdict.

Des images de vidéosurveillance avaient permis d'établir que Dina, comme la surnommaient ses amis, était montée à bord d'un véhicule conduit par le suspect quelques heures avant d'être retrouvée morte dans un ruisseau, non loin de l'université de Karabük où elle étudiait.

Interrogé par des journalistes à sa sortie du tribunal de la ville avant son incarcération en avril 2023, le suspect, Dursun A., avait affirmé n'avoir fait que transporter la jeune Gabonaise. La mort de "Dina" avait suscité une vive émotion sur le campus de Karabük, où étudient plusieurs milliers de jeunes originaires d'Afrique. Au total, plus de 60 000 étudiants africains étaient inscrits l'an dernier dans des universités turques, selon Ankara.