Affaire Dina : un homme incarcéré, soupçonné du meurtre de la jeune Gabonaise

Selon des médias turcs, un homme soupçonné du meurtre fin mars de la jeune étudiante gabonaise Dina a été placé en détention ce 10 avril.
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Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga
Dina
D.R. photo Facebook
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Interrogé par des journalistes à sa sortie du tribunal de Karabük avant son incarcération, le suspect, Dursun A., a affirmé être innocent et n'avoir fait que transporter la jeune Gabonaise, dans son véhicule peu avant sa mort, selon l'agence de presse DHA.

(RE)voir : Gabon : la famille de Dina réclame la vérité

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Le corps de Jeannah Danys Dinabongho Ibouanga, âgée de 18 ans, a été retrouvé le 26 mars dans une rivière, non loin de l'université de Karabük où elle étudiait le génie mécanique.

Une autopsie avait dans un premier temps attribué le décès de la jeune femme à "une mort naturelle" par "noyade", malgré la présence de petites ecchymoses au niveau du cou et des reins.

Contactée peu après par l'AFP, l'ambassade du Gabon à Ankara avait demandé une contre-expertise.

Lire : Affaire Dina en Turquie: six arrestations après la mort suspecte de la jeune gabonaise

Des images de vidéosurveillance exploitées ces derniers jours par les enquêteurs ont permis d'établir que l'étudiante gabonaise était descendue de la voiture du suspect avant de se diriger vers la rivière où elle a été retrouvée morte quelques heures plus tard.

Selon ces mêmes images, Dursun A. serait descendu de son véhicule peu après avant de se diriger dans la même direction.

La mort de la jeune fille, surnommée "Dina" par ses amis, a suscité une vive émotion sur le campus de Karabük.

Un bref rassemblement, auquel ont participé une cinquantaine de personnes, s'est tenu ce 10 avril soir à Istanbul pour "demander justice pour Dina", a constaté une journaliste de l'AFP.

"Nous sommes unis aujourd'hui contre la haine envers les migrants, le racisme et le patriarcat. Nous voulons faire pression pour qu'il y ait une enquête efficace", a déclaré à l'AFP Gülyeter Aktepe, une des participantes.

La Turquie, dont le président Recep Tayyip Erdogan déploie une activité diplomatique intense en Afrique, accueille plus de 61.000 étudiants africains dans ses universités, selon le gouvernement turc.