L'affaire a fait beaucoup de bruit en Tunisie et déclenché une polémique sur la surveillance des mœurs et le retour des exactions policières. Au début du mois d'octobre, un homme et une femme ont été interpellés à Tunis car ils se seraient embrassés sur la voie publique. Le couplevient d'être condamné en appel à de la prison ferme, notamment pour atteinte à la pudeur.
L'importante mobilisation n'aura rien changé : en appel, quatre mois de prison ferme pour Nessim Ouadi, un franco-algérien de 33 ans, accusé d'"atteinte à la pudeur" et d'"outrage à fonctionnaire dans l'exercice de ses fonctions". Deux mois pour son amie, une tunisienne d'origine italienne d'une quarantaine d'année, pour le premier chef d'inculpation seulement.
Les faits remontent à la nuit du 1er octobre à Tunis. Lors d'un contrôle, des policiers en civil interpellent un touriste marseillais et une femme enlacés dans une voiture au bord de la route. Les agents sortent l'homme du véhicule, sans ménagement.
La déposition des policiers décrit des violences et un acte sexuel en cours ; une version que le duo nie farouchement. Une dizaine d'avocats de la défense dénoncent des vices de procédure.
La peine prononcée le 18 octobre est légèrement inférieure à celle arrêtée en première instance. Le comité de défense s'est réuni le 19 octobre pour étudier la suite juridique.