L'ancien président zambien Kenneth Kaunda, décédé jeudi à l'âge de 97 ans, était le dernier survivant des "pères de l'indépendance" d'Afrique subsaharienne. En voici les principaux, dont certains se sont maintenus au pouvoir pendant plusieurs dizaines d'années.
Le président Kenneth Kaunda accueille la reine Elizabeth II à Lusaka, le 29 juillet 1979.
Surnommé "le Gandhi africain" pour son militantisme indépendantiste non violent, il devient le premier président de la Zambie indépendante en 1964. Il dirige le pays pendant 27 ans sous un régime de parti unique. En 1991, après de violentes émeutes, il accepte des élections libres et est battu.
Né en 1909, il lutte à la fois pour l'indépendance de la colonie britannique "Gold Coast" et le panafricanisme, en prônant la création des "Etats-Unis d'Afrique". Premier ministre à l'indépendance en 1957, il devient président du Ghana en 1960 et impose un véritable culte de la personnalité, se faisant appeler "l'Osagyefo" ("Le Rédempteur"). Destitué lors d'un coup d'Etat en 1966, il meurt en exil en Roumanie en 1972.
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Seul dirigeant nationaliste africain à avoir dit non au référendum sur la communauté franco-africaine proposé par Charles De Gaulle, il a gouverné d'une main de fer la Guinée depuis son indépendance, en 1958, jusqu'à sa mort, en 1984 aux Etats-Unis.
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Premier président du Sénégal en 1960, surnommé le poète-président, il quitte volontairement le pouvoir vingt ans plus tard, avant de se retirer en France, où il meurt en 2001 à 95 ans. Comme d'autres acteurs clé de la décolonisation en Afrique francophone, Senghor avait participé à la vie politique française, tout en militant pour l'émancipation de son pays.
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Ancien député et ministre français, il a dirigé sans partage la Côte d'Ivoire de l'indépendance, en 1960, jusqu'à sa mort en 1993. Celui qu'on appelait "Le Vieux" a été l'un des pionniers de la lutte pour l'émancipation de l'Afrique.
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Cet ancien instituteur, devenu le premier vice-président africain de l'Assemblée nationale française, proclame, le 22 septembre 1960, l'indépendance de l'ancien Soudan français, qui devient République du Mali. Il en prend la présidence et engage une politique socialiste.
Il sera renversé huit ans plus tard par le lieutenant Moussa Traoré et placé en détention, où il mourra en 1977.
Il fonde en 1954 le parti indépendantiste Tanu (Union nationale africaine du Tanganyika). Adepte d'un socialisme à l'africaine, le père fondateur de la Tanzanie, surnommé "L'Instituteur", dirige le pays de 1961 à 1985. Il quitte de lui-même le pouvoir et meurt à Londres en 1999.
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Ancien militant indépendantiste emprisonné plusieurs années, il dirige le Kenya de l'indépendance en décembre 1963 à sa mort, en 1978. Jomo Kenyatta, en fait son surnom, signifie "Javelot flamboyant du Kenya". Son fils Uhuru, éduqué aux Etats-Unis, a été à son tour élu président en 2013 puis en 2017, après un scrutin boycotté par l'opposition.
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En 1966, Hastings Kamuzu Banda, alors Premier ministre, devient premier président du Malawi, exerçant un pouvoir sans partage pendant trois décennies. En 1993, sous la pression internationale, il doit accepter un référendum sur le multipartisme et est battu en 1994 lors des premières élections démocratiques. Il meurt en Afrique du Sud trois ans plus tard.
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Après avoir lutté contre la puissance coloniale portugaise à la tête du Frelimo, mouvement marxiste, il devient en juin 1975 le premier président du Mozambique. Il meurt en octobre 1986 quand son avion s'écrase en Afrique du Sud dans des circonstances non élucidées.
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