Fil d'Ariane
EFF de Julius Malema marche vers siège du gouv a Pretoria pour demander démission du Prés sud africain jacob #Zuma pic.twitter.com/wIsB7WoKv0
— Alexandra Brangeon (@AlexRFI) 2 novembre 2016
Haute cour de Pretoria Prés #Zuma retire son recours pour bloquer rapport sur ses liens avec riche famille d hommes d affaires.
— Alexandra Brangeon (@AlexRFI) 2 novembre 2016
This is the front page of the #statecapturereport pic.twitter.com/Mj8yQKTbvN
— Karyn Maughan (@karynmaughan) 2 novembre 2016
Malgré ces nombreuses révélations, « le rapport est jugé un peu décevant par la plupart des observateurs », assure Victor Magnani. « Il n’y a pas vraiment de preuves irréfutables ou qui seraient susceptibles de provoquer une démission du président Zuma. Cependant, il y a quand même des éléments très embarrassants pour lui, des choses qui étaient soupçonnées et qui sont mises en lumière de manière évidente et convaincante. De plus, cela s’ajoute à une pression qui est déjà très forte et qui pesait sur les épaules du président depuis les dernières affaires, notamment celle de la rénovation de sa résidence privée et la défaite de l’ANC à l’élection locale qui l’a beaucoup affaibli ».
Il n'y a pas de sanctions suggérées
Victor Magnani, Ifri
Dans ses recommandations, Thuli Madonsela appelle le parquet et l’unité d’élite de la police sud-africaine à étudier les « problèmes identifiés dans ce rapport où il semble que des crimes ont été commis ». Victor Magnani regrette que ces recommandions n’aillent pas plus loin. « Il n’y a pas de sanctions suggérées », explique le membre de l’Ifri, avant d’ajouter : « C’est peut être lié au fait que, statutairement, le médiateur de la république n’a pas à prononcer de peines ».
Enfin, Victor Magnani estime que « la rédaction du rapport a été un peu précipitée ». Selon lui, la médiatrice souhaitait absolument que le texte « soit terminé et mis sous scellé » avant son départ et elle n’aurait « pas eu assez de moyens pour aller au fond des choses ». « On aurait pu attendre des preuves un peu plus formelles, d’autant que le président semblait être prêt à tout pour empêcher la publication de ce rapport ».
L'opposition, elle, se réjouit de la publication de ce texte. « C'est un jour historique (...), un moment clé pour l'Afrique du Sud et Jacob Zuma doit rendre des compte », a déclaré le dirigeant du parti d'opposition Alliance démocratique. De son côté, Eric Mabuza, l'avocat du parti de gauche radicale des Combattants pour la liberté économique (EFF), considère que «c'est une victoire pour la démocratie, pour l'Etat de droit, pour la justice ».
L'opposition sud africaine va déposer motion de censure contre Prés Jacob #Zuma et porter plainte contre 4 individus cités dans le rapport
— Alexandra Brangeon (@AlexRFI) 3 novembre 2016
Si Jacob Zuma a survécu à de nombreux scandales ces dernières années, il est aujourd’hui critiqué de toute part et de plus en plus isolé. Le scandale du financement de sa résidence privée Nkandla, le revers historique de l’ANC aux élections municipales d’août dernier l’ont fortement affaibli et ce rapport risque de l’achever. "Les appels à sa démission face à ces éléments accablants vont aller crescendo" y compris au sein de son parti, a confié à l'AFP Mcebisi Ndletyana, professeur en sciences politiques à l'université de Johannesburg.
Plusieurs partis ont d’ores et déjà annoncé leur intention de déposer, dès la semaine prochaine, une motion de censure contre le chef de l’Etat. L’Alliance démocratique envisage de lancer une procédure de destitution du président.