
Fil d'Ariane
Ils donnent de la voix devant le siège de l'ANC en soutien Jacob Zuma. Ces militants font signer un appel pour que le président sudafricain termine son mandat, jusqu'en 2019. Mais ils ne sont plus les bienvenues dans leur propre parti.
Face à eux, les partisans du nouveau chef de l'ANC Cyril Ramaphosa n'ont qu'un slogan en tête: Zuma doit partir! Et gare à ceux qui disent le contraire.
Nous leur disons qu'ils ne peuvent pas venir dans nos bureaux de l'ANC et demander que l'ANC ne retire pas sa confiance à Jacob Zuma. C'est l'ANC qui met ou démet. Nous ne voulons plus de lui comme chef de l'Etat, les Sud-Africains en ont marre de lui, tout le monde en a marre...
Mkhulu White, membre de l'ANC
Cette fracture au sein de l'ANC fait l'objet d'intenses tractations en interne. Pour ou contre le départ anticipé de Zuma, c'est le comité national executif du parti qui doit trancher ce mercredi. Il peut lui retirer son soutien pour le pousser à démissionner.
Mais Zuma résiste, notamment à tous les votes de défiance au Parlement. Signe d'une crise profonde qui affecte tout le pays, le discours annuel du président Zuma sur l'état de l'union vient d'être reporté sine die.
Nous nous félicitons de l'ajournement du discours sur l'état de la nation et attendons avec intérêt une motion de censure que nous réitérons et qui devrait être convoqué avant tout discours sur l'état de la nation, car M. Zuma ne démissionnera probablement pas d'ici peu.
Godrich Gardee, député de l'Economic Freedom Fighters
Rendez vous le 22 février, au Parlement, pour le vote d'une nouvelle motion de défiance, toujours à la demande l'opposition. Mais cette fois-ci les députés de l'ANC pourraient faire basculer la majorité. Une issue peut-être moins désastreuse qu'une procédure de destitution du président Jacob Zuma "pour violation grave de la Constitution".