Afrique du Sud : le président Ramaphosa célèbre les 30 ans de pouvoir de l'ANC

L'Afrique du Sud célèbre, samedi 27 avril,  les 30 ans de démocratie depuis la chute de l'apartheid. Mais le parti ANC du président Cyril Ramaphosa a perdu de son pouvoir et pourrait même ne pas obtenir la majorité absolue et être contraint à une coalition pour gouverner.

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Ramaphosa liberté

Discours du président sud-africain Cyril Ramaphosa lors des célébrations de la Journée de la Liberté à Pretoria marquant les premières élections démocratiques, 27 avril 2024.

AP Photo/Themba Hadebe
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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a célébré, samedi 27 avril 2024, les succès de l'Afrique du Sud depuis l'accession au pouvoir de l'ANC il y a 30 ans, un mois avant des élections générales où le parti au pouvoir pourrait pour la première fois perdre la majorité absolue.

"L'Afrique du Sud est aujourd'hui infiniment meilleure qu'elle ne l'était il y a 30 ans", a affirmé M. Ramaphosa dans un discours prononcé à l'occasion de la "Journée de la liberté" à l'Union Buildings, le siège du gouvernement, à Pretoria. 

Cette journée marque les 30 ans de la démocratie après la fin du régime de l'apartheid. Les Sud-Africains sont appelés aux urnes le 29 mai pour renouveler leur Parlement, qui désignera le prochain président. 

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Agé de 71 ans, le chef de l'Etat en a profité pour énumérer les améliorations apportées par l'ANC, en difficulté dans les sondages. "Nous avons poursuivi la réforme agraire, distribuant des millions d'hectares de terres à ceux qui en avaient été dépossédés par la force", a-t-il déclaré.

"Nous avons construit des maisons, des cliniques, des hôpitaux, des routes, des ponts, des barrages et bien d'autres installations. Nous avons apporté l'électricité, l'eau et l'assainissement à des millions de foyers sud-africains", a-t-il poursuivi.

Mais selon un sondage Ipsos publié vendredi, le parti au pouvoir, qui avait obtenu plus de 57 % des voix lors des dernières élections nationales en 2019, est tombé à un peu plus de 40%. 

S'il obtenait moins de 50%, l'ANC serait contraint de trouver des partenaires de coalition pour rester au pouvoir.

L'ANC voit sa popularité s'éroder en raison d'une image entachée par les affaires de corruption et un climat socio-économique morose. 

Début avril, l'ex-présidente du Parlement et figure du parti au pouvoir Nosiviwe Mapisa-Nqakula avait ainsi été arrêtée et inculpée de treize chefs de corruption et blanchiment.

Le président Ramaphosa a reconnu samedi l'existence de ces problèmes, mais a dénoncé ses détracteurs comme étant des personnes qui "ferment les yeux" volontairement. "Nous avons fait beaucoup de progrès et nous sommes déterminés à en faire beaucoup plus", a-t-il lancé.

"Ils nous ont promis des rêves, mais ils ne nous ont donné que des cauchemars", a déclaré de son côté John Steenhuisen, chef du principal parti d'opposition, l'Alliance démocratique (DA), dans un discours prononcé dans la province du KwaZulu-Natal.

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"La véritable liberté n'est possible que lorsque vous avez un emploi qui vous permet de répondre aux besoins de votre famille et de construire un avenir meilleur". Selon le sondage d'Ipsos, l'Alliance recueillerait près de 22% des suffrages.

Les Combattants de la liberté économique (EFF, gauche radicale) devraient recueillir 11,5% des voix, devant le parti uMkhonto we Sizwe (MK), dirigé par l'ancien président Jacob Zuma, avec 8,4% des suffrages.