Afrique du Sud : le président Ramaphosa fuit les manifestants du 1er mai

Alors qu'il s'apprêtait à prononcer un discours à l'occasion des célébrations du 1er mai, le président sud-africain Cyril Ramaphosa a quitté la scène envahie par des mineurs en colère réclamant des hausses de salaires.
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Ramaphosa danse
Lors des célébrations du 1er mai 2019, le président Cyril Ramaphosa danse sur scène lors du congrès de la centrale syndicale du Cosatu à Durban, Afrique du Sud.
(AP Photo/Antoine Chauvel)
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Le président sud-africain Cyril Ramaphosa a quitté précipitamment les célébrations du 1er mai dimanche après que des mineurs en colère ont réclamé le départ du chef d'Etat et ont envahi la scène sur laquelle il devait s'exprimer.

Scandant "Cyril doit partir", les protestataires ont brandi des pancartes exigeant une augmentation des salaires lors d'une cérémonie organisée par la plus grande centrale syndicale du pays, la puissante Cosatu, au stade Royal Bafokeng de Rustenberg (nord), et retransmise à la télévision.

(Re)lire : Afrique du Sud : le sourire et le "nouveau départ" promis par Cyril Ramaphosa 

La police a rapidement formé un cordon pour repousser la foule de plusieurs dizaines d'hommes et de femmes le poing levé ou faisant des gestes explicites pour réclamer de l'argent, amenant à des bousculades. 

L'Afrique du Sud est la première puissance du continent mais son économie a été durement frappée par la crise du Covid, et le taux de chômage atteint des records, à 35%. Cette tension sur le marché du travail a récemment nourri un fort sentiment anti-étrangers avec des manifestations sporadiques. 

Proche de l'ANC, le syndicat Cosatu rassemble plus de 2 millions de travailleurs

Vêtu de son habituelle veste en cuir aux couleurs de l'ANC, le parti historique au pouvoir, le chef d'Etat a tenté de s'adresser aux mineurs mais il a été accueilli par des huées. Encadré de la police et de son service de sécurité, il a rapidement été conduit hors du stade.

Contactée par l'AFP, la police a déclaré "ne pas s'exprimer sur les questions de sécurité concernant la présidence".

La Cosatu, qui rassemble plus de deux millions de travailleurs, est proche de l'ANC.

Le secteur minier, en déclin, contribue toutefois encore à 8% de la richesse nationale et emploie 450.000 personnes. Il est régulièrement en proie à des grèves des mineurs qui dénoncent leur "exploitation" par les grands groupes et réclament de meilleurs salaires. 

En 2012, la police avait tiré sur des grévistes à Marikana, faisant 34 morts dans la pire fusillade policière depuis la fin de l'apartheid.

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