Fil d'Ariane
Les manifestations ont pris de l'ampleur ce mercredi 21 octobre, avec un rassemblement de plusieurs milliers d'étudiants devant le Parlement, à Pretoria, ainsi que devant le siège de l'ANC (African National Congress - Congrès national africain, parti politique au pouvoir depuis 1994).
Des heurts avec la police ont eut lieu, une trentaine d'étudiants ont été arrêtés. Cette réponse policière a créé une vague de protestation et de soutien qui a étendu la contestation à 14 universités dans le pays, dans 7 régions :
UPDATE: #FeesMustFall student protests confirmed today at 14 South African universities in 7 provinces: pic.twitter.com/7Vzhv3S8M6
— Eyewitness News (@ewnupdates) 21 Octobre 2015
Mise à jour : #FraisDoiventBaisser Confirmation de 14 universités sud-africaines en grève dans 7 régions
Le hashtag #FraisDoiventBaisser (#FeesMustFall en anglais) a envahi le réseau social en quelques heures, donnant le mot d'ordre pour une nouvelle manifestation de plus grande ampleur qui s'est déroulée hier, jeudi 22 octobre :
History being made. Luthuli House, asking their elders for answers. The courage of young people. #FeesMustFall pic.twitter.com/wNjw9ePQrY
— Khaya Dlanga (@khayadlanga) 22 Octobre 2015
L'histoire est en train de se faire. A Lulthuli House, ils demandent des comptes à leurs aînés. Le courage de la jeunesse. #FraisDoiventBaissser
L’université du Cap a annulé les examens de fin d'année devant débuter le 27 octobre, et le vice-chancelier de l’université, Max Price, a déclaré qu'il allait "demander au gouvernement d’intervenir pour que les étudiants dans le besoin ne subissent pas de hausse des frais de scolarité en 2016".
Jacob Zuma a reçu aujourd'hui des représentants estudiantins et des responsables d'universités pour discuter du problème de l'augmentation des frais de scolarité, alors que de nouveaux heurts entre étudiants et policiers avaient lieu à Pretoria.
Les responsables d'université assurent que la hausse leur est nécessaire pour offrir une meilleure qualité d'enseignement, quand les étudiants demandent un engagement financier plus important de l'Etat envers l'université et une annulation de la hausse.
A l'issue de cette réunion, le président Jacob Zuma a tranché par une annonce télévisuelle depuis le siège du gouvernement où des milliers de manifestants s'étaient rassemblés : "Nous sommes tombés d'accord sur le fait qu'il n'y aura aucune augmentation des frais de scolarité en 2016".
L'enseignement supérieur, dans son ensemble, paraît avoir été pris en compte par le président sud-africain suite à la mobilisation des étudiants. Zuma a conclu avec la déclaration suivante :"Les discussions se poursuivront sur des problèmes plus larges que les frais de scolarité. De nombreux problèmes ont été soulevés et devront être suivis, comme l'éducation gratuite, l'indépendance des universités et le racisme".