A Johannesbourg, une commission d'enquête se penche sur plusieurs scandales de corruption. Elle déterminera par ailleurs si l'ancien président Jacob Zuma, soupçonné d'être impliqué dans ces scandales, a "violé la Constitution".
La commission spéciale va devoir étudier un très grand nombre de dossiers dans l'enquête sur les multiples accusations de corruption au sommet de l'Etat sud-africain. Elle s'est ouverte ce lundi à Johannesbourg et elle est menée par Raymond Zondo, vice-président de la Cour constitutionnelle : "Tout le monde voudrait que cette commission fasse son travail le plus vite possible," annonce-t-il, "mais pour travailler correctement, nous avons besoin d'informations. Nous savons tous qu'il y a des gens qui savent des choses, qui ont des preuves et qui étaient au courant de certaines choses qui ont eu lieu. S'ils ne viennent pas nous parler, ça ne nous aidera pas, et ça n'aidera pas le pays".
Au coeur de cette enquête, des scandales de corruption qui ont abouti à la démission prématurée de l'ex président Jacob Zuma en février dernier. L'affaire est nommée "Scandale de l'État".
L'ancien président est soupçonné d'avoir accordé des contrats publics juteux à une famille d'hommes d'affaires, les Gupta, alors qu'il était au pouvoir. Plusieurs milliards d'euros auraient ainsi disparu des caisses du gouvernement.
Jacob Zuma et les Gupta démentent catégoriquement les accusations portées contre eux. Les premiers résultats de cette enquête préliminaire ne seront pas annoncés avant deux ans.