Fil d'Ariane
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Le mardi 8 septembre, la justice algérienne tiendra le procès en appel de Khaled Drareni. Ses défenseurs, que nous avons contactés, se montrent déterminés pour obtenir la libération du journaliste algérien. Certains se disent aussi pessimistes quant à une issue heureuse.
En attendant, le mobilisation continue pour soutenir Khaled Drareni et défendre la liberté de la presse. Un rassemblement a lieu chaque lundi à Alger, devant la Maison de la presse, en présence de nombreux activistes et journalistes. Ce 31 août, 200 personnes environ étaient réunies. Le comité de soutien de Khaled en Algérie demande, dans un communiqué, qu'il "puisse comparaître libre à ce procès, comme ses deux co-inculpés Samir Belarbi et Slimane Hamitouche, condamnés en première instance pour les mêmes chefs d’accusation fallacieux".
Ce que les avocats de Khaled Drareni voient comme un "acharnement judiciaire" débute le 7 mars 2020. Ce jour-là, le journaliste de 40 ans couvre une nouvelle manifestation du Hirak, comme toutes les semaines depuis plus d'un an. Sur place, il est arrêté, placé en garde à vue.
Libéré sous contrôle judiciaire, le correspondant de TV5MONDE en Algérie poursuit alors son travail et fait une dernière apparition sur notre antenne le 20 mars. Il évoque alors la mise en suspens des protestations du Hirak à cause de la pandémie de Covid-19. Quelques jours plus tard, un mandat de dépôt est émis par les juges, il est ramené derrière les barreaux, officiellement accusé d' "incitation à attroupement non armé" et "atteinte à l'unité nationale".
Des accusations réfutées par ses avocats qui évoquent un "dossier vide" et dénoncent un "acharnement particulier" contre leur client. "Les attendus présentés en première instance ne tiennent pas la route" assure l'une de ses défenseurs, maître Zoubida Assoul. Pour elle, "on ne peut penser qu'à une intervention extra-judiciaire" dans ce dossier. Elle ajoute : "La justice algérienne doit enfin être soustraite à toute intervention extérieure".