Fil d'Ariane
Un an après l’arrêt des manifestations à cause de la pandémie de Covid-19, des milliers de partisans du Hirak sont redescendus dans la rue ce vendredi à Alger, ainsi que dans d’autres villes du pays, marquant la reprise des marches hebdomadaires du mouvement de protestation anti régime.
Malgré l'interdiction des rassemblements pour des raisons sanitaires, plusieurs cortèges se sont formés en début d'après-midi dans des quartiers populaires d'Alger, notamment à Bab El Oued, pour rejoindre le centre-ville, selon des témoignages recueillis par l'Agence France Presse.
"C'est grandiose. C'est comme les grands vendredis du Hirak", déclarait un protestataire, évoquant les marches hebdomadaires interrompues le 13 mars 2020 en raison de la crise sanitaire.
Les forces de l'ordre ont utilisé matraques et gaz lacrymogènes sur une grande artère de la capitale quand des manifestants ont forcé un barrage de police pour rejoindre la Grande Poste, lieu emblématique des rassemblements des manifestants anti régime, selon une vidéo publiée sur le site d'information algérien indépendant Interlignes.
Répression terrible à #Alger. Matraquage et gaz lacrymogène à la rue Victor Hugo #algerie #hirak pic.twitter.com/mDsfCzgg2V
— INTERLIGNES (@inter_lignes) February 26, 2021
"Ni islamiste, ni laïc mais hirakiste", pouvait-on lire sur une affiche brandie par la foule qui scandait "Un Etat civil et pas militaire", slogan phare de la contestation.
Des camions de la police ont pris position à proximité des principales places du centre-ville et des barrages filtrants ont été installés sur plusieurs axes routiers menant à la capitale.
A Alger, les manifestants semblaient au moins aussi nombreux que lundi dernier quand des milliers de personnes avaient défilé à l'occasion du deuxième anniversaire du Hirak, selon des témoins.
(RE)voir : Algérie : des milliers de manifestants pour les 2 ans du Hirak
Des rassemblements sont également en cours en province, notamment à Bejaïa, en Kabylie (nord-est), et à Oran (nord-ouest), où un pilier des droits de l'Homme, l'universitaire Kadour Chouicha, a été interpellé, selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD).