Algérie : Face à l'épidémie de choléra, les autorités vivement critiquées

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Deux personnes sont mortes du choléra en Algérie et plus de 40 autres ont été contaminées. La population est inquiète et en colère. Les autorités ont mis plus de deux semaines avant de reconnaître les faits.  

Plus aucune famille ne peut entrer dans l'hôpital de Boufarik où sont regroupés les malades et les cas suspects qui pourraient avoir contracté le choléra : 
 

On nous a interdit de passer le portail. Ils disent que c'est par précaution, pour éviter d'être contaminés. Hier c'était l'anarchie, tout le monde pouvait entrer sans problème.

Souad Staoua, fille d'une patiente 

Le ministre de la santé, très critiqué pour son mutisme, s'est finalement rendu à Boufarik et affirme avoir identifié au moins l'une des origines de la maladie : une source d'eau potable. Elle a été condamnée mais les habitants remettent en cause la décision des autorités : 
 

Nous avons toujours bu de cette eau. A la maison, il n'y a pas l'eau courante. C'est cette eau que nous utilisons. Aucun de nous n'est tombé malade, personne n'a jamais été dans un hôpital. On en donne même aux nouveaux-nés ! 


Ali Ben Amer, habitant de Ahmer El Aïn

Les autorités sanitaires sont accusées d'avoir voulu dans un premier temps dissimuler l'épidémie en affirmant que les malades souffraient tous d'intoxications alimentaires, avant de finalement concéder qu'il s'agissait bien du choléra.