Le procureur avait réclamé trois ans de prison ferme et une amende de 100.000 dinars à l'encontre de l'opposant.
Arrêté le 26 septembre 2019 dans le cadre de cette affaire, Karim Tabbou avait été emprisonné pendant neuf mois avant de bénéficier d'une libération conditionnelle le 2 juillet dernier.
Le "combat continue"
Dans une autre affaire, Karim Tabbou avait été condamné en appel le 24 mars à un an de prison ferme pour le même chef d'"atteinte à la sûreté nationale", en raison d'une vidéo parue sur la page Facebook de son parti dans laquelle il critiquait l'ingérence de l'armée dans les affaires politiques, peine qu'il a déjà purgée.
"Il est vraiment malheureux de condamner une personne à deux reprises sous le même chef d'accusation. C'est une violation de la loi. Notre combat continue pour un Etat de droit", a commenté son avocate.
Chef d'un petit parti d'opposition non agréé par les autorités, l'Union démocratique et sociale (UDS), Karim Tabbou est l'un des visages les plus connus du "Hirak", le mouvement de contestation.
Attaque contre Emmanuel Macron
Karim Tabbou est récemment revenu sur le devant de la scène politique en reprochant avec virulence à Emmanuel Macron son soutien à son homologue algérien Abdelmadjid Tebboune, exprimé dans un entretien avec l'hebdomadaire "Jeune Afrique" qui a soulevé un tollé dans les rangs de l'opposition algérienne.
Dans une lettre publiée sur sa page Facebook, l'opposant algérien a fustigé "la mauvaise foi" et "l'hypocrisie politique" du président français, accusé de cautionner "un pouvoir arrogant qui emprisonne des journalistes, bafoue les libertés publiques et soumet la justice à son diktat".
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Visage très populaire du "Hirak", Karim Tabbou, 47 ans, est le chef d'un petit parti d'opposition non agréé, l'Union démocratique et sociale (UDS). Son portrait était régulièrement brandi lors des manifestations hebdomadaires contre le pouvoir en Algérie jusqu'à leur suspension en mars dernier en raison de la crise sanitaire.
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