Algérie : le choix contesté de Jean Nouvel pour la restauration de la Casbah d'Alger

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La préfecture d'Alger et la région Ile-de-France ont signé mi-décembre un partenariat pour la réhabilitation de la vieille Casbah d'Alger. L'architecte français Jean Nouvel a été choisi pour superviser les travaux. Une décision qui suscite l'indignation chez les architectes algériens, comme au sein de la société civile.
Alger et sa mythique Casbah surplombant la Méditerranée, c'est le premier noyau urbain de la ville depuis l'Antiquité, coeur de la résistance pendant l'indépendance.

Un site classé au patrimoine mondial de l'Unesco depuis 1992 mais qui tombe aujourd'hui en ruine.

Un délabrement qui a poussé la ville à entreprendre des travaux d'envergure. Un partenariat vient d'être signé avec la région Île-de-France. Le problème : les travaux ont été confiés à l'architecte français Jean Nouvel. Un choix inapproprié pour beaucoup d'Algériens.

Le choix de Jean Nouvel fait un tollé

La nomination de Jean Nouvel a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Dans une lettre ouverte, plus de 400 personnalités issues des deux côtés de la Méditerranée, lui demandent de se retirer du projet.

Ses signataires rappellent que par le passé les Français ont détruit trois fois la Casbah d'Alger et qu'elle était un haut lieu de lutte contre le colonialisme français. Mais les craintes concernent aussi l'aspect financier. Les autorités algériennes, d'abord silencieuses, ont dû se résoudre à répondre aux critiques : "La venue de Jean Nouvel s'inscrit dans le cadre d'un partenariat entre la ville d'Alger et la région Île-de-France. Nous n'avons rien à payer à cet architecte, car c'est le coté français qui s'occupe de payer ses honoraires", explique le ministre de la Culture, Azeddine Mihoubi.

La réhabilitation a déjà coûté 600 millions d'euros. La préfecture d'Alger prévoient un budget supplémentaire de 200 millions d'euros.