Fil d'Ariane
Louisa Hanoune, la cheffe du Parti des travailleurs algérien (trotskiste), qui avait été emprisonnée dans la foulée du mouvement de contestation du Hirak en 2019, a annoncé, samedi 13 juillet, le retrait de sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Louisa Hanoune, la seule femme candidate à la présidence de l'Algérie et chef du Parti des travailleurs, se prépare à voter pour les élections présidentielles, le 17 avril 2014.
Cette annonce intervient après que le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a annoncé, jeudi 11 juillet, son intention de briguer un nouveau mandat.
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Dans un communiqué, Louisa Hanoune évoque des "conditions injustes" et un "cadre législatif régressif et antidémocratique." Dans un post sur Facebook, elle a ajouté que son parti ne participerait pas non plus au "processus de vote du 7 septembre", date de l'élection présidentielle anticipée.
Elle a dénoncé une "intention d'exclure le Parti des travailleurs de l'élection présidentielle et [...] de bafouer le droit du peuple à choisir librement entre les programmes politiques."
Louisa Hanoune, candidate au scrutin présidentiel en 2004, 2009 et 2014, n'a pas fourni d'autres détails, mais indiqué que sa décision était fondée sur des "informations" à sa disposition.
Abdelmadjid Tebboune, 78 ans, a déclaré deux jours plus tôt qu'il briguerait un nouveau mandat en se basant sur "le désir de nombreux partis, organisations politiques et non politiques, et de la jeunesse."
Figure de l'opposition algérienne, Louisa Hanoune, a été incarcérée en mai 2019, en plein Hirak, après avoir été inculpée de "complots" contre l'État et l'armée. Elle a été libérée en février 2020 et acquittée en janvier 2021.
Abdelmadjid Tebboune, qui part favori pour le scrutin, a remporté la dernière élection, marquée par une forte abstention, avec 58% des voix. Il a succédé à Abdelaziz Bouteflika, poussé à la démission en 2019 sous la pression de l'armée et du Hirak, un mouvement de contestation populaire.
Ancien premier ministre de d’Abdelaziz Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune a supervisé la répression du mouvement Hirak qui a mené les manifestations.
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