Algérie : manifestation des policiers en colère

Plusieurs centaines de policiers se sont massés mercredi 15 octobre devant le siège de la présidence à Alger au lendemain de marches inédites dans la capitale et à Ghardaïa (sud) pour réclamer l'amélioration de leurs conditions socio-professionnelles. Décryptage avec notre éditorialiste Slimane Zeghidour.
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Algérie : manifestation des policiers en colère
capture d'écran des policiers manifestants en Algérie le mercredi 15 octobre.
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Les policiers  manifestants sont arrivés devant la présidence, sur les hauteurs d'Alger, dès les premières heures de la matinée, après avoir passé une bonne partie de la nuit devant le Palais du gouvernement qui abrite, dans le centre-ville, les bureaux du Premier ministre et du ministre de l'Intérieur. Même si les manifestations sont récurrentes dans le pays, la colère des policiers marque, cette fois, une première. L'Algérie compte près de 200.000 policiers recrutés massivement au cours des dix dernières années et placés en première ligne contre les émeutes qui se répètent un peu partout à travers ce pays grand comme quatre fois la France.                   Ils participent aussi à la lutte contre le terrorisme qui a fait des centaines de victimes parmi eux dans les années 1990.

Explications de notre éditorialiste Slimane Zeghidour

15.10.2014Interview par Mohamed Kaci
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Les policiers rassemblés devant la présidence portaient une plate-forme de revendications en 19 points adressée au Premier ministre Abdelmalek Sellal, demandant notamment le limogeage du patron de la police nationale, le général Abdelghani Hamel, issu de la gendarmerie, le doublement des salaires et un accès facile au logement social.                   Cette grogne sans précédent a commencé lundi à Ghardaïa (600 km au sud d'Alger) où des affrontements intercommunautaires se poursuivent depuis dix mois, mobilisant des milliers de policiers.