Algérie : Tayeb Louh, l'ex-ministre de la Justice de Bouteflika, condamné à trois ans de prison

L'ancien ministre algérien de la Justice en poste sous la présidence d'Abdelaziz Bouteflika, Tayeb Louh, a été condamné  à trois ans de prison pour "entrave au bon fonctionnement de la Justice".
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Ministère de la Justice, Alger
Des avocats manifestent devant le ministère de la Justice à Alger le 13 avril 2019.
© AP Photo/Anis Belghoul
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Le pôle pénal financier et économique du tribunal algérois de Sidi M'hamed a condamné l'ancien ministre Tayeb Louh à cette peine de prison ferme pour "plusieurs chefs d'accusation, notamment abus de fonction et entrave au bon fonctionnement de la Justice", a précisé l'agence officielle APS.

Le tribunal a également condamné l'homme d'affaires Tarek-Noah Kouninef à quatre ans de prison ferme et à une amende d'un million de dinars (7.000 euros) pour "complicité d'abus de fonction", selon l'agence. 

Tayeb Louh avait été condamné en octobre pour les mêmes chefs d'inculpation dans un autre procès impliquant des hommes d'affaires proches de l'ex-président Bouteflika. 

La confusion des peines prévaut dans le droit algérien. L'auteur d'infractions multiples n'exécute qu'une seule peine, la plus lourde. 

Un fidèle de Bouteflika

Ancien magistrat âgé de 70 ans, Tayeb Louh était un fidèle de Bouteflika, poussé à la démission en avril 2019 par le mouvement de contestation populaire Hirak, avant de décéder en septembre 2021. En 2014, c'est lui qui donne le feu vert à une visite du juge français Marc Trévidic qui a repris le dossier de l'assassinat des moines de Tibhirine.

(Re)lire : Moines de Tibhirine : une lueur dans l'enquête

Le ministre a participé sans discontinuer à tous les gouvernements entre 2002 et 2019.

Après la chute de Bouteflika, la justice a lancé une série d'enquêtes sur les affaires auxquelles étaient mêlés les hommes de son entourage