Il y a un an, le 22 juillet 2016, le journaliste burundais Jean Bigirimana est parti travailler et n'est jamais revenu. Ancien de la rédaction de Rema FM, il venait d'être recruté par le groupe de presse Iwacu. Ce jour là, il devait rencontrer un contact à Bugarama, à une trentaine de kilomètres de la capitale Bujumbura.
Des témoins assurent avoir vu le journaliste se faire arrêter par le très redouté Service national de renseignement (SNR), qui dépend directement du président Pierre Nkurunziza. Depuis, sa famille et ses collègues sont sans nouvelles de lui.
Selon Iwacu, il lui serait reproché d'avoir effectué des navettes au Rwanda et même fait un reportage sur la vie des journalistes exilés dans ce pays en brouille diplomatique avec Bujumbura.
Un an plus tard, ses collègues commémorent la disparition de Jean Bigirimana et gardent espoir malgré les menaces de morts à l'encontre de sa femme et de ses deux enfants. Depuis la crise politique liée au troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza, la liberté de la presse a grandement reculé au Burundi. Le pays est en 160e position sur 180 dans le classement de Reporters sans frontières.
Des témoins assurent avoir vu le journaliste se faire arrêter par le très redouté Service national de renseignement (SNR), qui dépend directement du président Pierre Nkurunziza. Depuis, sa famille et ses collègues sont sans nouvelles de lui.
Selon Iwacu, il lui serait reproché d'avoir effectué des navettes au Rwanda et même fait un reportage sur la vie des journalistes exilés dans ce pays en brouille diplomatique avec Bujumbura.
Détenu ou décédé?
Les premières semaines, des sources de la rédaction d'Iwacu indiquent que Jean Bigirimana est détenu et battu dans une cellule des services de renseignement à Muramvya. Le 5 août 2016, deux corps sont retrouvés dans le secteur, l'un des deux décapité, mais il est alors impossible de les identifier et aucun test ADN n'est effectué.Un an plus tard, ses collègues commémorent la disparition de Jean Bigirimana et gardent espoir malgré les menaces de morts à l'encontre de sa femme et de ses deux enfants. Depuis la crise politique liée au troisième mandat controversé du président Pierre Nkurunziza, la liberté de la presse a grandement reculé au Burundi. Le pays est en 160e position sur 180 dans le classement de Reporters sans frontières.
Voir également :
> Nos reportages après le coup d'Etat raté de 2015 au Burundi
> Notre reportage long format sur les réfugiés burundais en RDC
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