Attaque au Mali : au moins trois casques bleus tués

Au moins trois Casques bleus de l'ONU au Mali ont été tués le dimanche 24 septembre 2017 dans une attaque à l'engin explosif contre leur convoi dans le nord du pays.
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Les soldats de la Minusma au Mali

Les casques Bleus de la MINUSMA, lors de l'opération militaire "Frelana" les 11 et 12 juillet 2017, au sud-ouest de la ville de Gao, au Mali.

©MINUSMA/Harandane Dicko
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La Mission des Nations unies au Mali (Minusma) a annoncé dans un communiqué un "premier bilan" de trois morts et cinq blessés graves dans cette attaque lancée vers 07H00 GMT, contre "un convoi sur l'axe Anefis-Gao", qu'ils escortaient.

"Une mine a touché nos soldats de la paix", a réagi dans un communiqué le chef de la composante militaire de la Minusma, le général Jean-Paul Deconinck, dénonçant "un ennemi commun aux soldats et aux civils". Le numéro deux de la Minusma, Koen Davidse, cité dans le communiqué de l'ONU, a condamné l'attaque, réitérant "avec force l'engagement de la Minusma auprès du gouvernement du Mali et des mouvements signataires dans leurs efforts de mise en oeuvre de l'accord de paix" de 2015.

L'armée bangladaise a annoncé à Dacca que les Casques bleus appartenaient à son contingent au sein de la Minusma, faisant état d'un bilan de trois morts et quatre blessés. Elle a souligné dans un communiqué que ses Casques bleus au Mali avaient repoussé une autre attaque samedi. Ce contingent, le deuxième en nombre de la force de l'ONU, compte quelque 1.500 militaires et environ 180 policiers, sur un effectif total d'environ 12.500 militaires et policiers.

Aucune revendication

L'attaque n'a pas été revendiquée. Elle survient quatre jours après des attaques simultanées, à la roquette et aux mortiers, perpétrées le mercredi 20 septembre 2017 contre le camp de la Minusma à Kidal, qui ont fait des dégâts matériels et un blessé parmi les Casques bleus. Ces ttaques du 20 septembre avaient été revendiquées par la principale alliance jihadiste du Sahel, liée à Al-Qaïda.
 
Ces attaques n’entameront nullement la détermination de la Mission à poursuivre son mandat aux côtés de tous ceux qui se sont engagé dans la mise en œuvre intégrale de l’Accord de paix.Koen Davidse, numéro 2 de la Minusma
Le 5 septembre, deux Casques bleus de la Minusma avaient été tués et deux grièvement blessés dans une attaque au passage de leur véhicule, qui faisait partie d'un convoi logistique dans le nord-est du Mali. 

Plus de 80 casques bleus tués au Mali depuis 2013

Déployée depuis juillet 2013, la Minusma est la mission de maintien de la paix de l'ONU la plus coûteuse en vies humaines depuis la Somalie (1993-1995), avec plus de 80 Casques bleus tués en opération. 

Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda à la faveur de la déroute de l'armée face à la rébellion à dominante touareg, d'abord alliée à ces groupes qui l'ont ensuite évincée.

Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l'initiative de la France, d'une intervention militaire internationale, qui se poursuit actuellement.

Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères, régulièrement visées par des attaques meurtrières, malgré la signature en mai-juin 2015 d'un accord de paix, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.