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Attaques de Ouagadougou: "scènes apocalyptiques", selon le Premier ministre burkinabè

Les attaques menées vendredi contre l'état-major des forces armées du Burkina Faso à Ouagadougou ont fait huit morts parmi les militaires et douze blessés en état d'urgence absolue, selon un nouveau bilan d'une source sécuritaire française. 
Huit assaillants ont par ailleurs été tués. L'attaque n'a pas été revendiquée 
 

Les attaques étaient préparées. Vers 10 heures du matin ce vendredi, plusieurs hommes armés s'en sont pris au quartier de l'état major des forces armées du pays et de l'ambassade de France.

Selon un témoin, les assaillants de l'ambassade étaient armés de Kalachnikov et "habillés en civil, même pas cagoulés".
A l'inverse, le commando qui a attaqué l'état-major portait l'uniforme de l'armée de terre bukinabè, selon une source sécuritaire.

Au moins huit assaillants et huit militaires burkinabés ont été tués dans cette double attaque. 

Et le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd: la salle initialement prévue pour cette réunion entre le chef d'état-major et des officiers, "a été littéralement détruite par l'explosion", a-t-il précisé. "Les forces françaises au Burkina sont intervenues en soutien à l'action de l'armée burkinabé, elles n'ont pas pris part directement à l'action", a affirmé le porte-parole de l'état-major de l'armée française, le colonel Patrick Steiger. La France dispose de forces spéciales sur une base militaire à Ouagadougou.

Le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba a décrit samedi des "scènes apocalyptiques", au lendemain de la double attaque menée contre l'état-major des forces armées du Burkina Faso et l'ambassade de France à Ouagadougou qui ont fait 8 morts parmi les militaires.

J'ai vu des scènes apocalyptiques et je voudrais dans un premier temps m'incliner devant la mémoire de nos braves soldats tombés les armes à la main
Paul Kaba Théiba, Premier ministre du Burkina Faso

Les autorités burkinabés tentaient d'établir qui était à l'origine de la double attaque, pour l'heure non revendiquée. L'attentat visait "peut-être" une réunion militaire de la force multinationale antijihadiste G5-Sahel (Mali, Burkina, Niger, Tchad et Mauritanie) en cours de création, selon le ministre burkinabé de la Sécurité, Clément Sawadogo.

Le Burkina Faso est depuis 2015 la cible d'attaques jihadistes, qui ont déjà frappé sa capitale, sans jamais toutefois atteindre un tel niveau d'organisation.  19 personnes ont été tuées dans un café le 13 août 2017, dans un attentat non revendiqué. Et le 15 janvier 2016, 30 personnes, dont six Canadiens et cinq Européens, ont été tuées lors d'une attaque revendiquée par le groupe jihadiste Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).

   >Lire notre article sur l'enquête en cours après les attaques