Fil d'Ariane
A quelques pas de la place Tahrir, dans le centre ville du Caire, cette ancienne dépendance de l'université américaine abrite depuis fin 2013 une véritable pépinière de start-up, principalement tournées vers des plates-formes éducatives, de communication ou de business. Cet incubateur, ouvert au lendemain de la Révolution surfe sur l'apparition tardive des start-up en Afrique et au Proche Orient, devenue depuis un véritable phénomène de société. On y trouve aujourd'hui plus de 130 entreprises pour près de 1200 employés.
Dans une Egypte engluée dans une crise économique et asphyxiée par un régime autoritaire, le Greek Campus apparaît comme un îlot de créativité pour une jeunesse avide de nouveauté. Alors qu’un jeune sur trois est aujourd'hui au chômage, le secteur des nouvelles technologies ne connaît pas la crise. Il est même devenu pour certains synonyme d’opportunités.
Andrew Khouzam par exemple, a créé une société spécialisée dans la programmation informatique. " En Egypte aujourd'hui, tout le monde a besoin d'une application mobile, d'un site web pour se faire connaître. Et quand les applications et les sites web gagnent en notoriété, nous en tant que développeurs, on prospère." Au début du projet, en 2017, il étaient 3 ingénieurs.
Aujourd'hui, leur équipe compte 16 membres et ils viennent de décrocher leur premier contrat à l'international. Pour le directeur général du Greek Campus, cet incubateur est une vraie bouffée d'air frais pour les jeunes du Caire et une chance pour les entrepreneurs. "Les héberger ici toutes ensemble leur permet de partager leurs ressources, avoir un réseau, collaborer les unes avec les autres et obtenir des informations sur ce que chacun fait, lancer, modifier, faire progresser leurs produits comme leur compagnie."