Son retrait sonne comme un coup de tonnerre au Kenya. L'élection présidentielle du 26 octobre se fera sans Raila Odinga. Le rival d'Uhuru Kenyatta avait prévenu depuis l'annulation du scrutin du 8 aout par la cour suprême. Sa participation était en balance si la commission électorale ne démissionnait pas. Des menaces mise à éxécution ce mardi.
Raila odinga a battu le rappel ce mardi en début d'après midi. L'executif de la coalition d'opposition qu'il préside est là, les journalistes ont été sommés de venir : l'opposant a une annonce à faire. A 15 jours du scutin présidentiel, Raila Odinga jette l'éponge. Il ne concourra pas et il explique pourquoi.
Nous sommes arrivés à la conclusion que l'IEBC n'a pas l'intention d'entreprendre les changements au niveau de ses opérations et de son personnel pour garantir que les illégalités et irrégularités qui ont conduit à l'invalidation du scrutin du 8 août 2017 ne se reproduisent pas. Tout indique que l'élection prévue le 26 octobre sera pire que la précédente.Raila Odinga, leader de l'opposition kenyane
Ses exigences : une reforme profonde de la commission électorale épinglée par la cour suprême pour sa responsabilité dans le fiasco du scrutin d'août dernier. Un mois et demi que Raila Odinga l'exige, vitupère, menace... en vain.
Changement de règles
Mais ce qui semble avoir précipité sa décision ce mardi, c'est l'examen en urgence par le parlement d'une mdofication de la loi électorale à la demande d'Uhuru Kenyatta. L'objectif ? Rogner le pouvoir de la cour surprême. la seule instance qui échappe à la main mise du président kenyan. Le retrait de son adversaire?ne semble pas contrarié Uhuru Kenyatta. bien au contraire.
Alors mon ami, j'apprends que vous vous retirez après nous avoir fait tourner en rond, après avoir dépensé plus de 10 milliards de Shillings pour aller à cette élection. De l'argent que nous aurions pu utiliser pour construire des routes, pour construire des hopitaux ?Uhuru Kenyatta, président du Kenya, candidat à sa réélection
Raila Odinga a appelé à des manifestations dès ce mercredi. Avec un seul cri de ralliement ; pas de réfomes, pas d'élections.
► Et maintenant, que peut-il se passer ? Les explications de notre correspondante à Nairobi, Elodie Cousin.