L'accusation émane de sources militaires maliennes. Dans la nuit du 23 au 24 octobre, l'armée française a bombardé un camp de djihadistes situé à Abeïbara, dans la région de Kidal. Problème : 11 militaires maliens, qui avaient été capturés par les djihadistes entre 2016 et 2017, sont retrouvés morts.
Ont-ils été tués lors du raid français ou ont-ils été exécutés avant ? Le ministère malien de la Défense disposerait de preuves.
5 militaires maliens ont été formellement reconnu par les services de la défense malienne. Leurs corps ont été identifiés sur des photos diffusées sur des canaux de communication des réseaux terroristes. Vraisemblablement tués par balle, rien n'indique qu'ils sont morts avant ou après le RAID. Barkhane continue d'affirmer avoir visé un camp d'entraînement terroriste et pour le ministre de la Défense il n'y aucun désaccord entre la partie malienne et française.
Kaourou Magassa, correspondant TV5MONDE à Bamako
Les 11 militaires maliens tués étaient retenus en otages par le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans. Le principal mouvement djihadiste dans la région avec à sa tête le chef de guerre touareg malien Iyad Ad Ghaly accuse lui aussi l'armée française d'avoir commis une bavure.
Information, manipulation ou propagande ? Difficile à vérifier. Seule certitude : au-delà des affrontements sur le terrain, le groupe de soutien à l'islam et les forces de sécurité se livrent une véritable guerre de communication.