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Au Maroc, le Rif ne décolère pas

Au Maroc, après une semaine de manifestations, la colère reste la même dans la région d'Al Hoceïma.
Une centaine de jeunes manifestants lancent quelques pierres. Les forces de l'ordre répondent timidement, en jetant quelques pierres à leur tour et en dispersant les émeutiers. Les autorités ont demandé d'éviter l'escalade.

Nous sommes à Imzouren, la ville de Nasser Zefzafi, leader de la contestation populaire. L'homme a été arrêté le 29 mai. Il est accusé, notamment « d'atteinte à la sécurité de l'Etat ». Depuis, les prêches sont boycottés par la population et les villes du Rif observent une grève. Quasiment tous les commerces sont fermés.

A une quinzaine de kilomètres de là, le rassemblement est beaucoup plus calme à Al Hoceïma, ville au cœur de la contestation pour la huitième nuit consécutive. Dans le quartier de Sid Abed, les habitants crient : « Nous sommes tous Zefzafi ».

« Tous ces détenus qui manifestent pour la liberté et la dignité, l'Etat doit en être fier et pas les emprisonner, affirme Houda Jalloul, manifestante. Je veux dire à l'Etat marocain que nous sommes tous Nasser, nous sommes tous Jalloul, nous sommes tous des détenus politiques, nous sommes des gens de paix, malgré la répression et la prison, nous résisterons. Nous allons continuer jusqu'à atteindre notre objectif et la libération de tous les détenus politiques. »

La mobilisation reste forte, et la volonté intense pour faire reconnaitre la région délaissée. Cette semaine, le gouvernement aurait annoncé que le Rif était au cœur de ses préoccupations.