Fil d'Ariane
Au moins trente soldats ont été tués lors de l'attaque dimanche 1er juin d'un camp de l'armée dans le centre du Mali, ont indiqué à l'AFP des sources sécuritaires et un élu local, qui ont dit craindre un bilan plus lourd.
Des commandos de l'armée malienne roulent à l'extérieur de Gao, au Mali, le 26 juillet 2013. Image d’archive. AP/ Rebecca Blackwell.
"Nos unités sur le terrain rapportent la mort de 30 personnes côté amis (...) Nos hommes se sont battus jusqu'au bout mais ils n'ont pas eu le soutien nécessaire", a déclaré à l'AFP une source sécuritaire à Bamako à propos de l'attaque du camp de Boulkessi, l'un des principaux de l'armée dans le centre du Mali.
D'autres soldats sont "portés disparus" depuis l'attaque, a ajouté cette source.
"Les djihadistes ont attaqué le camp de Boulkessi dimanche. Ils ont tout emporté ou brûlé. Le bilan est d'au moins 60 militaires tués", a affirmé pour sa part à l'AFP un élu local, sous couvert d'anonymat.
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Une seconde source sécuritaire malienne interrogée par l'AFP a fait état d'"une soixantaine de victimes du côté des forces maliennes". Parmi les victimes, "il faut compter les morts, les disparus et les militaires pris en otage", a précisé cette source.
Dans un communiqué publié dimanche, l'armée malienne a confirmé l'attaque du camp de Boulkessi. "Les FAMA (forces armées maliennes, NDLR) ont vigoureusement réagi à cette attaque avant de se replier", a-t-elle ajouté.
"Beaucoup d'hommes se sont battus, certains jusqu'à leurs derniers souffles (...) pour défendre la nation malienne contre l'obscurantisme et la barbarie humaine", poursuit l'armée, qui affirme que "des opérations ont permis de détruire plusieurs terroristes regroupés dans des lieux de repli".
Lundi, un autre camp de l'armée malienne a été attaqué à Tombouctou (nord) par des "terroristes", ont indiqué à l'AFP des responsables militaire et administratif et des habitants. L'état-major malien a indiqué y avoir "déjoué une tentative d'infiltration" et avoir "neutralisé" 13 assaillants, sans préciser s'il y avait d'autres victimes.
Le Mali est en proie depuis 2012 aux violences de groupes cjihadistes affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique (EI), et de gangs communautaires. En 2012, Tombouctou avait vécu plusieurs mois sous le joug des djihadistes.