Au moins 81 morts dans une attaque présumée de Boko Haram au Nigeria

Au moins 81 personnes ont été tuées et d'autres sont portées disparues après une attaque dans le nord-est du Nigeria. Les autorités locales ont communiqué ce bilan et  accusent le groupe djihadiste Boko Haram. 

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Une victime d'un attentat suicide dans un hôpital de Maiduguri, au Nigeria, le 30 juin 2024. Photo d’illustration. AP/ Joshua Omiri.

Une victime d'un attentat suicide dans un hôpital de Maiduguri, au Nigeria, le 30 juin 2024. Photo d’illustration. AP/ Joshua Omiri.

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Selon la police de l'État de Yobe, environ 150 membres présumés appartenant à Boko Haram ont attaqué à moto dimanche 1 septembre, vers 16h00, le village de Mafa, munis d’armes à feu et de grenades.

"Nous pensons qu'il s'agit de représailles concernant l'assassinat de deux terroristes de Boko Haram par des groupes d'autodéfense du village", a déclaré à l'AFP le porte-parole de la police Abdulkarim Dungus. 

Les djihadistes ont plusieurs fois accusé les habitants de Mafa de complicité avec l'armée dans ses combats contre Boko Haram.

Bilan par les autorités locales

"Au moins 81 personnes ont été tuées", a de son côté indiqué Bulama Jalaluddeen, porte-parole du président du gouvernement local de Tarmuwa, où se trouve Mafa.

D'après lui, 34 cadavres ont été enterrés à Babbangida, siège du  gouvernement local du territoire, et trente autres sont toujours à Mafa. 

"Quinze corps avaient déjà été enterrés par leurs proches lorsque les soldats sont arrivés à Mafa pour l'évacuation des corps. Et un nombre indéterminé de victimes des villages voisins qui ont été prises dans l'attaque ont été emmenées et enterrées par leurs proches avant l'arrivée des soldats", a indiqué Bulama Jalaluddeen. 

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Une zone de violences pour Boko Haram

La police n’a elle pas donné de bilan pour le moment. Mais elle estime que Boko Haram a tué "de nombreuses personnes et incendié de nombreux magasins et maisons" durant cette attaque, selon son porte-parole dans l'État de Yobe. 

Les villages de l’Etat de Yobe, composés majoritairement d’agriculteurs et d’éleveurs, sont souvent pillés ou rackettés par des djihadistes. 

Fin octobre 2023, la police aidée par des villageois avait tué plusieurs djihadistes près du village de Kayayya, après que les habitants aient reçu plusieurs menaces. 

En représailles, les membres de Boko Haram avaient tué 37 personnes en deux jours, dont 20 qui revenaient des funérailles des personnes tuées la veille.

Boko Haram est actif depuis le début de l'insurrection djihadiste en 2009, dans un conflit qui a déjà fait plus de 40.000 morts.