Au Nigeria, les élections présidentielles et législatives approchent. Début février, les citoyens s'exprimeront à travers les urnes. En attendant, un groupe a décidé de contrôler les actions inachevées du gouvernement, notamment lorsqu'il s'agit de construction d'infrastructure. Une manière, pour eux, de développer la démocratie.
Ils prennent des photos, surveillent les infrastructures et rendent des comptes. Un groupe de citoyens ordinaires s'est constitué pour suivre et évaluer les projets publics financés par l'argent du contribuable nigérian.
Ihenye, un des membres de ce groupe, observe l'état des différentes routes, et ses conclusions sont peu réjouissantes : "Dans ces routes, j'observe, en particulier, la manière dont l'écoulement d'eau se fait... C'est comme si elle avait été faite par des amateurs... Elles ne sont pas bien construites et cela empêche l'eau d'être canalisée", déclare-t-il.
Les réseaux sociaux pour développer la démocratie
Les agents de ce groupe nommé Tracka opèrent principalement sur Twitter. Ils se servent de la plateforme pour aller au contact direct des citoyens.
Le but est de relayer au maximum les photos et les vidéos des projets inachevés. Une manière, selon Tracka, d'éduquer les citoyens à la démocratie.
A l'aube des prochaines élections présidentielles et législatives, les Nigérians se tournent de plus en plus vers les réseaux sociaux. Ils leur offrent un plus grand espace de débat et ouvrent la voie à des initiatives de la société civile comme celle-ci. Et cela pour aller vers encore plus de démocratie.