Tout est parti d'une tasse de café, renversée sur un carnet, lors d'une réunion de travail. est alors saisi par la beauté de la couleur. "Je l'ai juste adorée, j'en suis tombé amoureux, et je ne voulais pas la nettoyer, je l'ai laissé sécher pour voir ce à quoi elle ressemblait après. Et c'est de là que l'idée m'est venue", raconte-t-il. Depuis lors, il a troqué l'acrylique, pour le café, son "nouvel amour.
Les oeuvres d'Ekene N'Guige sont toujours politiques. Il puise son inspiration notamment dans l'actualité de son pays : le Nigeria. Comme ce portrait d'un tout jeune enfant soldat qu'il est en train de peindre.
"C'est juste un enfant, pas un soldat. On ne devrait pas les impliquer dans nos problèmes, détruire leurs vies à leurs âges, les entraîner dans la violence, et dans tous les désastres de ce monde. Il doit avoir une vie normale, aller à l'école, grandir comme les autres enfants… manger des glaces… jouer. Pas tuer, et se battre pour des gens pour qui il ne compte pas!"
Ekene N'Guige a attrapé, la polio, enfant. Il n'était pas vacciné. Au même âge, il se met à dessiner...
"A cette époque nous nous battions, nous l'amenions en physiothérapie…
C'est pour ça que je voulais qu'il devienne physiothérapeute, pour qu'il soit capable de se soigner lui-même. Mais il a refusé, il a décidé de devenir artiste", raconte sa mère Béatrice N'Guige.