La pétanque continue de gagner ses lettres de noblesses sur le continent africain. A N'Djamena, se déroulent les derniers entraînements pour l'équipe nationale avant les Championnats du monde au Canada. Le Tchad, vice-champion d'Afrique en 2013 a décidé de mettre la barre haut.
C'est aux abords du stade Paris- Congo, transformé en boulodrome que se mêlent, à la fois les cris des supporters d'une partie de football et les chants de la chorale d'une église évangeliste. C'est là qu'Idriss, fonctionnaire, dispute chaque jour des tournois. Il fait partie des quatre boulistes qui représenteront le Tchad au prochain championnat du monde : "Je suis un amateur mais je me débrouille comme un professionnel", raconte-t-il. "Il faut se concentrer pour être calme et bien tirer, des tirs de précision...", ajoute-t-il.
Les tirs de précisions constituent d'ailleurs la deuxième étape de l'entraînement. Ils se déroulent jusqu'à la tombée de la nuit. L'exercice consiste à pointer une boule sans faire bouger les autres, sur une distance de tir qui augmente à chaque fois de quelques mètres.
L'équipe aux championnats du monde
Francis Nantara, sélectionneur national depuis 2010, fait figure d'exemple. Réputé pour sa rigueur, l'ancien champion du pays va participer, avec son équipe, à son troisième championnat du monde. L'occasion pour les poulains, vice champions d'Afrique en 2013, de gravir quelques échelons dans le classement mondial.
Depuis quelques années, les performances des boulistes tchadiens sont en nette progression. Ils doivent cette évolution à des passionnés qui ont très souvent recours au système D.
C'est avec une grande détermination que la délégation tchadienne compte se rendre à Desbiens au Canada, aux championnats du monde, qui débutent le 13 septembre. En attendant, les six membres, déja munis de leur billet, attendent impatiemment le jour J, et surout la validation de leur visa.