Fil d'Ariane
"Ganiou Soglo sera évacué probablement au Maroc pour l'extraction de la balle logée derrière son coeur". "Les médecins ont indiqué que son opération ne peut se faire à Cotonou", mais cette "évacuation sanitaire ne se fera pas avant les 48 prochaines heures", a précisé la même source.
Je vais me soigner et je vais rentrer pour battre campagne. Dans tous les cas je serai candidat.
Ganiou Soglo sur TV5MONDE
TV5MONDE a pu joindre l'opposant par téléphone. "J'ai une balle qui s'est logée dans le thorax, non loin du coeur. Je ne peux pas dire que je suis en forme mais je suis vivant", a confié l'opposant.
Le candidat se veut combatif. "Je vais me soigner et je vais rentrer pour battre campagne. Dans tous les cas je serai candidat", confie Ganiou Soglo.
Le candidat, toujours interrogé par TV5MONDE au téléphone, affirme ne pas avoir assez d'éléments pour établir un lien entre sa candidature et l'attaque. "Ce que je peux dire c'est que c'est la première fois que ce type de choses arrive à un candidat", constate, prudent, le candidat.
Début février, Ganiou Soglo avait été l'un des premiers représentants de l'opposition à déposer son dossier de candidature à la présidentielle d'avril prochain auprès de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni).
Dans un communiqué, le porte-parole du gouvernement, Alain Orounla, a "déploré et condamné l'atteinte portée à l'intégrité physique de [son] compatriote Ganiou Soglo, agressé dans la nuit du vendredi 5 février".
Souhaitant un "prompt rétablissement" à la victime, le gouvernement "s'assure de la diligence des investigations promptement entreprises par la police afin d'élucider les circonstances et les mobiles de cette agression et d'en appréhender les auteurs".
Une autre candidate de l'opposition, Reckya Madougou, qui s'est déplacée au chevet de la victime, a déploré que "participer à une élection présidentielle aujourd'hui au Bénin relève du cauchemar". Elle a dénoncé sur les réseaux sociaux de "honteuses manoeuvres d'exclusion aux tentatives d'assassinat en passant par les menaces".