Dossier

Bénin : élection présidentielle 2021

"Je ferai de mon mandat unique une exigence morale en exerçant le pouvoir d'Etat avec dignité et simplicité". En prêtant serment en avril 2016, Patrice Talon s'engageait à ne faire qu'un seul mandat de cinq ans à la tête du Bénin. Mais au fil des mois, sa promesse s'est étiolée et le 15 janvier 2021, l'ancien "roi du coton" devenu président a annoncé qu'il se portait candidat à un second mandat le 11 avril 2021, comme il y est d'ailleurs tout à fait autorisé.

La Cour constitutionnelle du Bénin a définitivement validé le 22 février trois candidatures pour la présidentielle d'avril : celles de Patrice Talon, l'ancien ministre Alassane Soumanou du parti d'opposition Force cauris pour un Bénin émergent (FCBE), et de Corentin Kohoué, une figure dissidente parmi les opposants.

A plusieurs mois du scrutin, le climat politique était déjà très dégradé. En décembre 2020, l'opposition s'est collectivement insurgée contre la composition des instances chargées de l'organisation du vote estimant qu'elle n'y était pas correctement représentée. En 2019, l'opposition dans son ensemble avait boycotté les élections législatives. Les principaux opposants béninois vivent aujourd'hui en exil.