Big Flo et Oli annulent leur concert en Tunisie pour protester contre la situation des migrants

Les rappeurs français Big FLo &Oli ont décidé de "reporter" leur concert prévu ce soir 2 août sur la scène du prestigieux Festival international de Carthage pour protester contre la situation des migrants coincés entre la Tunisie et la Libye.

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Big Flo & Oli aux Francofolies de Spa, le 23 juillet, L'Invité TV5MONDE.

Big Flo & Oli aux Francofolies de Spa, le 23 juillet, capture d'écran L'Invité TV5MONDE.

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"On a beaucoup parlé entre frères. Nous ne voulons pas faire le show à Carthage ce soir en ayant connaissance de la situation actuelle", écrivent les rappeurs sur une "story" de leur compte Instagram.

capture d'écran Instagram Big Flo & Oli

capture d'écran Instagram Big Flo & Oli

"On reporte le concert", prévu au Festival international de Carthage, ajoutent-ils, sans préciser davantage les raisons de l'annulation.

Ils disent être "vraiment désolés" pour "les 4.000 fans présents en Tunisie" qui avaient acheté un billet. "On se faisait une joie de vous rencontrer (...), promis on viendra vous voir", a assuré le duo.

Ils ont également ajouté donner leur cachet à l'ONG Médecins du Monde.

Dimanche 30 juillet, le rappeur Gims avait déjà annoncé l'annulation d'un concert prévu le 11 août en Tunisie, à Djerba, afin de protester contre "la détresse insoutenable" dans laquelle se trouvent les migrants.

Le chef de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé le 1er août les "expulsions" de migrants d'Afrique subsaharienne de la Tunisie vers les frontières libyenne et algérienne, où ils se retrouvent abandonnés en plein désert.

"Plusieurs sont morts à la frontière avec la Libye et des centaines, dont des femmes enceintes et des enfants demeurent, selon des informations, coincés dans des conditions extrêmement difficiles avec peu d'accès à de l'eau et de la nourriture", s'est insurgé un porte-parole d'Antonio Guterres, Farhan Haq.

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L'ONU avait demandé la semaine dernière des "solutions urgentes" pour sauver ces centaines de réfugiés et de migrants.

Beaucoup de ces migrants africains ont été chassés de la ville tunisienne de Sfax (centre-est), le principal point de départ pour l'émigration clandestine vers l'Europe, à la suite d'affrontements ayant coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet.