Fil d'Ariane
After 2 years of Boko Haram abduction, 21 Chibok girls reunite with their parents! I'm literally crying pic.twitter.com/sMA29TFBo2
— Adeola Fayehun (@AdeolaFayehun) 16 octobre 2016
Le vice-président nigérian, Yemi Osinbajo, s'est lui adressé aux lycéennes : "Depuis de nombreux mois, le pays tout entier attend votre retour et nous sommes heureux de vous avoir retrouvées".
VP @ProfOsinbajo to #Chibok girls: All these many months the entire country has been awaiting your return, and we're glad to have you back.
— Presidency Nigeria (@NGRPresident) 13 octobre 2016
Ces retrouvailles ont également été l'occasion pour certaines lycéennes d'évoquer leur détention et notamment les conditions de vie difficiles. Lors d'une cérémonie religieuse tenue en leur honneur, Gloria Dame, l'une d'elles, a expliqué qu'elles avaient vécu pendant un mois et dix jours sans nourriture avant d'être libérées, et qu'une bombe de l'armée nigériane les avait presque atteintes.
Nous n'avions pas de nourriture pendant un mois et dix jours
Gloria Dame, ancienne captive de Boko Haram
"Nous remercions Dieu de nous avoir réunis aujourd'hui. J'étais dans la forêt quand un avion a lancé une bombe juste à côté de moi, mais je n'ai pas été blessée", a-t-elle raconté, visiblement très émue et très affaiblie par la faim. Avant d’ajouter : "Nous n'avions pas de nourriture pendant un mois et dix jours, mais nous ne sommes pas morte, Dieu merci".
Converties à l'islam après leur capture, comme l'avait affirmé sur une vidéo le leader du groupe Abubakar Shekau, les lycéennes de Chibok, en majorité chrétiennes, n'ont pas "pu prier comme elles peuvent le faire aujourd'hui", a raconté Gloria Dame.
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Si la libération des 21 jeune filles est un succès pour le gouvernement nigérian, il n'est pas un aboutissement. En effet, il reste encore plus de 80 lycéennes aux mains de Boko Haram. Dimanche, le ministre de l'Information Lai Mohamed a assuré que "les négociations" avec les islamistes n'étaient pas "finies tant que toutes les filles n'ont pas été libérées". "Les négociations sont toujours en cours à l'heure où l'on parle. Bientôt d'autres, bien plus, seront libérées", a déclaré le ministre.
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Ce n'était pas un échange
Lai Mohamed, ministre nigérian de l'Information
Selon des sources locales, les 21 filles libérées auraient été échangées contre quatre combattants de Boko Haram, à la frontière avec le Cameroun. Mais le ministre de l'Information l'a assuré : "Ce n'était pas un échange".
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Certains observateurs voient dans cette libération l'affaiblissement de Boko Haram qui apparaît très divisé ces derniers mois. Le groupe islamiste a déjà fait plus de 20 000 morts et environ 2,6 millions de déplacés depuis 2009, et des milliers de personnes sont encore aux mains de la secte.
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