Les autorités burkinabés tentaient d'établir qui était à l'origine de la double attaque, pour l'heure non revendiquée, contre l'ambassade de France et l'état-major des forces armées du Burkina Faso qui a fait une trentaine de morts vendredi à Ouagadougou.
OUAGADOUGOU, 3 mars 2018 (AFP) - Les autorités burkinabés tentaient d'établir qui était à l'origine de la double attaque, pour l'heure non revendiquée, contre l'ambassade de France et l'état-major des forces armées du Burkina Faso qui a fait une trentaine de morts vendredi à Ouagadougou.
L'attentat visait "peut-être" une réunion militaire de la force multinationale antijihadiste G5-Sahel (Mali, Burkina, Niger, Tchad et Mauritanie) en cours de création, selon le ministre burkinabé de la Sécurité, Clément Sawadogo.
Et le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd: la salle initialement prévue pour cette réunion entre le chef d'état-major et des officiers, "a été littéralement détruite par l'explosion", a-t-il précisé.
Le Burkina Faso est depuis 2015 la cible d'attaques jihadistes, qui ont déjà frappé sa capitale, sans jamais toutefois atteindre un tel niveau d'organisation.
"Notre pays a été de nouveau la cible (...) de forces obscurantistes", a dénoncé vendredi soir le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, dans un communiqué.
Plus tôt dans la journée, son gouvernement avait évoqué une "attaque terroriste perpétrée (...) par des hommes lourdement armés non identifiés".
Huit membres des forces de l'ordre ont été tués, et plus de 80 blessés, selon un bilan dans la soirée du ministre burkinabè de la Sécurité Clément Sawadogo, qui a précisé que huit assaillants avaient été abattus. Seize personnes ont été tuées dans l'attaque contre l'état-major. Aucun Français n'a été tué ou blessé dans l'attaque contre l'ambassade de France, a-t-on appris de source diplomatique française.
Le président français Emmanuel Macron a réaffirmé "la détermination et le plein engagement de la France, aux côtés de ses partenaires du G5-Sahel, dans la lutte contre les mouvements terroristes".
Le président du Niger et président en exercice de cette force, Mahamadou Issoufou, lui a fait écho en assurant que les attaques "ne feront que renforcer la détermination du G5-Sahel et de ses alliés dans la lutte contre le terrorisme".