Fil d'Ariane
D'autres États ou organisation se sont joints à ces déclarations. L'organisation G5 Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Burkina Faso et Tchad), dont la présidence est actuellement assurée par le Tchad, a condamné "énergiquement cette tentative d’interruption de l’ordre constitutionnel". Le Royaume-Uni ou l'Afrique du Sud qui ont appelé au "dialogue" et au retour de la démocratie.
De leur côté, certains Russes se réjouissent. L'homme d'affaires Evguéni Prigojine, réputé proche de Vladimir Poutine et soupçonné d'être lié au groupe paramilitaire Wagner, a salué le putsch comme le signe d'une "nouvelle ère de décolonisation" en Afrique.
Alexandre Ivanov, l'un des représentants des "instructeurs" russes en Centrafrique a lui aussi loué sur Twitter les putschistes de Ouagadougou. Il estime dans ce communiqué que la France n'avait obtenu "aucun succès" dans la lutte antiterroriste dans la région.
Aujourd'hui, Alexandre Ivanov a été contacté par des journalistes. Ils s’intéressent à la position du chef de la COSI sur la situation au Burkina Faso et sur la coopération éventuelle avec la Russie.
— Officiers Pour La Sécurité Internationale (@OfficiersSI) January 25, 2022
Le communiqué de presse correspondant est publié ci-dessous pic.twitter.com/kkRJ0m6qWY
La Communauté des Etats ouest-africains (Cédéao) a "fermement" condamné mardi "le coup d'Etat militaire" au Burkina Faso et "la démission" du président Roch Marc Christian Kaboré "obtenue sous la menace".
Communiqué. La CEDEAO note que, malgré les appels de la communauté régionale et internationale au calme
— ECOWAS-CEDEAO (@ecowas_cedeao) January 25, 2022
et au respect de la légalité constitutionnelle, la situation au Burkina Faso est caractérisée par un coup d’Etat militaire ce lundi 24 janvier 2022, .... pic.twitter.com/nXt9N0Kuj6
De son côté, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a affirmé mardi à propos du Burkina Faso que "les coups d'Etat militaires étaient inacceptables", en réclamant aux militaires en Afrique de l'Ouest de "défendre leur pays, pas d'attaquer leurs gouvernements".
Les frontières aériennes du Burkina Faso, fermées depuis lundi lors de la prise du pouvoir par une junte militaire, vont rouvrir à compter de ce mardi, selon un communiqué des militaires lu à la télévision nationale
Le calme est revenu sur la place de la Nation. Les manifestants ont affiché leur soutien aux militaires. Ils ont également brandi des drapeaux russes et des slogans hostiles à la France et à la présence militaire française dans le pays.
Des centaines de manifestants se sont rassemblés dans le centre de la capitale pour afficher leur soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir. C'est ce qu'a constaté notre correspondante.
Plusieurs centaines de personnes rassemblées Place de la Nation à #Ouagadougou en soutien aux militaires #BurkinaFaso @TV5MONDEINFO pic.twitter.com/AvvX2KjKa5
— Fanny Noaro-Kabré (@FannyNoaro) January 25, 2022
Le président français Emmanuel Macron a annoncé qu'il condamnait le coup d'État militaire au Burkina Faso. "J'ai eu de premiers échanges avec les dirigeants de la région, j'en aurai dans les prochains jours", a déclaré Emmanuel Macron en marge d'un déplacement dans le Limousin.
"Très clairement, comme toujours, nous sommes au côté de l'organisation régionale qu'est la Cédéao pour condamner ce coup d'Etat militaire", a-t-il poursuivi.
La Radiodiffusion Télévision du Burkina a publié sur ses réseaux sociaux une lettre manuscrite, qui serait la lettre de démission du président Roch Marc Christian Kaboré. Cependant, il est difficile pour le moment de prouver l'authenticité de cette lettre.
Un couvre-feu est instauré de 21h00 à 5H00 (locales et GMT) sur le tout le territoire selon le communiqué du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, commandant de la 3è région militaire.
Un capitaine a également annoncé la fermeture des frontières à compter de 00h00 (GMT et locales), la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale, ainsi que la suspension de la Constitution.
Des militaires burkinabés annoncent sur la télévision nationale "avoir mis fin" au pouvoir du président Kaboré. "Cette décision" doit permettre de remettre le pays "sur le bon chemin".
Lisant un communiqué signé du lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration (MPSR) qui assure désormais le pouvoir. Un capitaine a également annoncé la fermeture des frontières à compter de 00h00 (GMT et locales), la dissolution du gouvernement et de l'Assemblée nationale, ainsi que la suspension de la Constitution.
L'Union européenne a appelé lundi à la libération "immédiate" du président du Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré, dont des sources sécuritaires ont annoncé qu'il était détenu par des soldats qui se sont mutinés. Les Etats-Unis ont appelé lundi l'armée du Burkina Faso à la "libération immédiate" du président Roch Marc Kaboré et à "respecter la Constitution" et "les dirigeants civils" du pays.
Le parti du président du Burkina Faso, Roch Marc Kaboré, a dénoncé lundi une "tentative avortée d'assassinat" du chef de l'Etat, dont le sort restait peu clair après la mutinerie de soldats dans plusieurs casernes du pays.
Alors que le Burkina "s'achemine d'heure en heure vers un coup de force militaire", le Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) dénonce également dans un communiqué "le saccage du domicile privé du chef de l'Etat" et "la tentative d'assassinat d'un ministre" dont il ne précise pas le nom.
L'Union africaine condamne la "tentative de coup d'État" au Burkina Faso. Elle se joint à la condamnation de la Cédéao. L'Union africaine appelle les différentes parties du pays" à dialoguer".
.Communiqué de S.E @AUC_MoussaFaki Président de la Commission sur la situation au #BurkinaFaso
— African Union (@_AfricanUnion) January 24, 2022
https://t.co/GEIMByMjpG pic.twitter.com/fpH1o7HTGO
L'organisation suit "avec une grande préoccupation" l'évolution de la situation "caractérisée par une tentative de coup d'Etat", selon son communiqué. Elle "tient les militaires responsables de l'intégrité physique du président Roch Marc Christian Kaboré."
Le compte officiel du président Kaboré demande aux soldats mutins de déposer les armes. La situation reste tres confuse sur le sort du président Kaboré.
Notre Nation vit des moments difficiles.
— Roch KABORE (@rochkaborepf) January 24, 2022
Nous devons en ce moment précis sauvegarder nos acquis démocratiques.
J'invite ceux qui ont pris les armes à les déposer dans l'intérêt Supérieur de la Nation.
C'est par le dialogue et l'écoute que nous devons régler nos contradictions.RK
#Mali-Burkina-Faso/Crise: D'après mes informations ,ce lundi 24/1/2022/ à 13 h TU, le Président du Burkina Faso R.M.C Kaboré n'est pas arrêté par les mutins.Selon l'expression consacrée, disons " situation confuse pour le moment", même si ces mutins sont assez visibles à Ouaga.
— Serge Daniel (@SergeDa58898703) January 24, 2022
La situation reste confuse au Burkina Faso. Aucune annonce officielle n'a eu lieu sur le sort du président Kaboré. La population attend la diffusion d'un communiqué. Les précisions de notre correspondante.
Le président Kaboré, le chef du Parlement (Alassane Bala Sakandé) et des ministres sont effectivement aux mains des soldats" à la caserne Sangoulé Lamizana de Ouagadougou, a déclaré à l'AFP une source sécuritaire, information confirmée par une autre source des services de sécurité
Notre correspondante Fanny Noaro-Kabré est en direct de Ouagadougou dans le journal de 10h TU (même heure au Burkina Faso). La situation reste confuse selon notre correspondante. La foule se presse devant le siège de la télévision nationale et attend un communiqué qui permettrait de clarifier la situation.
Le président du Burkina Faso Roch Marc Christian Kaboré est aux arrêts. Plusieurs sources sécuritaires le rapportent ce lundi 24 janvier au matin dans différents médias internationaux, dont TV5MONDE.
Des soldats se sont mutinés dimanche dans plusieurs casernes du Burkina Faso pour réclamer le départ des chefs de l'armée et des "moyens adaptés" à la lutte contre les jihadistes qui frappent ce pays depuis 2015.
Cette nuit, des tirs avaient été entendus à Ouagadougou près de la résidence du président Roch Marc Christian Kaboré, ont rapporté des habitants à l'AFP.
Des tirs d’une grande intensité ont également été entendus par des résidents presque au même moment dans les camps militaires Sangoulé Lamizana et Baba Sy de la capitale Burkinabè.
Des soldats encagoulés ont pris position ce lundi 24 janvier au matin à Ouagadougou devant le siège de la télévision nationale du Burkina Faso, selon l'Agence France-Presse.
Un couvre-feu a été décrété dimanche soir à partir de 20H00 et jusqu'à 05H30 lundi dans tout le pays. Les écoles resteront fermées lundi et mardi, selon le gouvernement.
Le climat avec l'armée mais aussi avec la population est tendu. Selon l'AFP, des manifestants ont incendié le siège du parti au pouvoir, le Mouvement du peuple pour le progrès, à Ouagadougou.
Burkina/Ouagadougou : Le siège de campagne du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) vandalisé https://t.co/Bsz25u1ORx #Burkina #lwili #Sahel pic.twitter.com/1Ev3zDni7Z
— Lefaso_net (@Lefaso_net) January 23, 2022
Ce matin, le ministre de la Défense du Burkina Faso, le général Barthélémy Simporé, a cependant assuré qu'aucun coup d'État ne serait en cours.
Les manifestants ont été dispersés rapidement après. L'internet mobile a également été coupé dans la matinée.
Les militaires réclament le départ des chefs de l'armée et des "moyens adaptés" dans la lutte contre les groupes djihadistes qui frappent leur pays, selon un enregistrement sonore parvenu à l'AFP.
Ils demandent ainsi des "effectifs conséquents", ainsi que le "remplacement" des plus hauts gradés de l'armée nationale, précise sous couvert de l'anonymat un militaire de la caserne Sangoulé Lamizana de Ouagadougou. Il a en outre souhaité "une meilleure prise en charge des blessés" et "des familles des défunts" à la suite des attaques et des combats avec les djihadistes.
Concernant l'aspect sécuritaire, les militaires souhaitent une "formation du personnel adaptée à la menace " ainsi que "des unités permanentes au lieu de collecter des effectifs pour amener au front."
Une centaine de personnes ont tenté de se rassembler place de la Nation, en plein centre de Ouagadougou, pour exprimer leur soutien au mouvement des soldats. Elles ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène par les policiers, selon une correspondante de l'AFP.
#BURKINA #FASO : À #Ouagadougou, malgré les tirs des militaires en l'air, la manifestation a gagné en intensité aux abords du camp Sangoulé au quartier Gounghin. #BurkinaFaso pic.twitter.com/jCrqe0eGIP
— Malibook (@Malibooknews) January 23, 2022
Des habitants du quartier Gounghin ont rapporté à l'AFP que des militaires du camp Sangoulé Lamizana sont sortis de leur caserne, tirant des coups de feu en l'air, et ont bouclé le périmètre aux alentours de la caserne. Le périmètre autour de la caserne de la base aérienne était également bouclé par des soldats encagoulés tirant en l'air.
Au #Burkina, le gouvernement rassure pic.twitter.com/7X87bjyIRi
— Le Jalon (@Lejalon_com) January 23, 2022
Le ministre de la Défense du Burkina Faso, le général Barthélémy Simporé, a affirmé que "pour le moment", aucune institution de la République "n'a été inquiétée"
Dans son intervention à la télévision nationale, il a ajouté que les mouvements observés "dans quelques casernes" sont "localisés, circonscrits", et qu'il était "en train de rentrer en contact avec ceux qui sont à la manœuvre pour comprendre les motivations".