Burkina Faso : le chef de la junte, Ibrahim Traoré, "déterminé" face au djihadisme malgré la mort de 51 soldats

Le chef de la junte militaire au pouvoir au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a affiché mardi sa "détermination intacte" à combattre les djihadistes malgré l'embuscade qui a tué au moins 51 soldats la veille dans le nord.
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IBRAHIM TRAoré
Le chef de la junte le capitaine Ibrahim Traoré lors d'une cérémoie le 15 octobre 2022 à Ouagadougou.
AP Photo/Kilaye Bationo
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"Notre armée a été victime d'une attaque de grande ampleur" dans la région du Sahel, note le capitaine Traoré, président de transition du pays issu d'un coup d'Etat, dans un message publié dans la nuit de lundi à mardi.

"En dépit de la vigoureuse résistance et la riposte engagées par nos forces combattantes, nous enregistrons des pertes en vies humaines", ajoute-t-il.

"La lutte est âpre" et "le combat parsemé d'embûches", reconnaît le capitaine Traoré. "Mais notre sursaut patriotique et notre détermination restent intacts jusqu’à la victoire finale" contre les groupes dihadistes, assure-t-il.
 
CARTE BURKINA OUDALAN
"Dans cette dure épreuve, j'exprime, en mon nom propre et celui du gouvernement, la compassion de la Nation entière à l'ensemble de nos forces combattantes nationales et aux familles des victimes", écrit-il.

Lire : Burkina Faso, au moins 51 soldats tués lors d'une attaque dans le nord

Selon un "bilan provisoire" publié par l'armée burkinabè lundi, au moins 51 soldats ont été tués vendredi lors d'une embuscade tendue par des jihadistes présumés entre Deou et Orsi dans le nord du Burkina Faso.

Ce pays, théâtre de deux coups d'Etat militaires en 2022, est pris depuis 2015 dans une spirale de violences djihadistes apparues au Mali et au Niger quelques années auparavant et qui s'est étendue au-delà de leurs frontières.

Les violences ont fait depuis sept ans plus de 10.000 morts - civils et militaires - selon des ONG, et quelque deux millions de déplacés.

Peu après sa prise de pouvoir par un putsch le 30 septembre 2022, le capitaine Traoré s'était donné pour objectif de "reconquérir" les quelque 40% du territoire burkinabè contrôlé par les groupes djihadiste affiliés à Al-Qaïda et à l'Etat islamique.