Au Burkina Faso, des affrontements récents entre la population et les Koglweogo (groupe d'auto-défense) ont fait 6 morts et une vingtaine de blessés. Les Koglweogo, ces miliciens transformés en justiciers, sont très controversés. Ils s'adonnent, depuis plusieurs mois, à de nombreuses violations des droits humains sur des personnes qu'ils accusent de vol.
Cinq personnes ont été tuées et dix autres blessés au Burkina Faso dans des affrontements entre la population et des Koglweogo.
Jeudi 18 mai, "des membres du groupe d'auto-défense Koglweogo auraient tenté d'interpeller un jeune du village Tialgo. Au cours de cette interpellation, un jeune a été blessé par balle. La situation a dégénérée, les tensions s'étendant à d'autres villages comme Goundi, dans le département de Réo", explique un communiqué du ministère de la Sécurité.
Depuis plusieurs mois, les Koglweogo tentent de s'implanter sur l'ensemble du territoire mais l'opinion burkinabé reste divisée sur ces groupes d'auto-défense créés par des habitants des villages et villes de différentes régions du pays pour lutter contre les voleurs et les coupeurs de route.
Leurs actions sèment la controverse car ils s'adonnent à de nombreuses violations des droits de l'Homme sur des personnes qu'ils accusent d'avoir commis des vols.
Le gouvernement burkinabé reste évasif sur cette question. Il appelle les Koglweogo à "se soumettre à l'Etat de droit" mais refuse de les dissoudre, malgré leurs exactions.