Fil d'Ariane
Plus de 275 000 personnes ont été contrainte de fuir une nouvelle flambée de violence. C'est ce qu'annonce une ONG norvégienne, le Conseil norvégien pour les réfugiés. L'ONG reprend des chiffres avancées par une agence gouvernemental burkinabée. Au moins 480 civils ont été tués dans des attaques djihadistes au Burkina Faso entre mai et août.
Au total, ce sont plus de 1,4 million de personnes qui ont été contraintes de quitter leurs localités au Burkina Faso, en raison des attaques.
"La lenteur et l'insuffisance de la réponse humanitaire contraignent les populations à choisir entre l’insécurité et la faim", alerte également le NRC, l'ONG norvégienne dans un communiqué.
L'ONG pointe le "choix impossible" de certaines familles: "rester dans une zone assiégée où les pénuries de nourriture sont devenues si critiques qu'il n'y a que des feuilles à manger ou bien marcher pendant plusieurs jours à la recherche de nourriture et risquer de se faire attaquer".
La faim vous fait crier à l'aide mais personne ne vient. Les gens ont l'impression de ne plus faire partie du pays. Nous avons le sentiment de ne pas être dignes d'être aidés.
Une mère ayant fuit Mansila, localité du nord sous blocus de groupes djihadistes
"La faim vous fait crier à l'aide mais personne ne vient. Les gens ont l'impression de ne plus faire partie du pays. Nous avons le sentiment de ne pas être dignes d'être aidés", témoigne auprès du l'ONG, une mère ayant fuit Mansila, localité de la région du Sahel (nord) quasi sous blocus des groupes djihadistes depuis plusieurs mois.
Pays pauvre d'Afrique de l'Ouest, le Burkina Faso est en proie depuis 2015 à des attaques djihadistes régulières et meurtrières, en particulier dans les régions du nord et de l'est.