Fil d'Ariane
Je vous invite à un dialogue direct le 28 décembre 2016 pour faire le bilan de ma 1ère année à la tête de l'Etat. pic.twitter.com/eM1YQLcas7
— Roch M. C. KABORE (@rochkaborepf) 19 décembre 2016
Pour faire un point sur l'année passée, le quotidien burkinabé Le Pays a publié un article intitulé "An I de Roch Kaboré : les chantiers restent énormes". Dans cet article, le journal salue "l’installation d’une commission constitutionnelle où sont représentées pratiquement toutes les sensibilités". Il se réjouit également de la mise en place de la commission chargée de se pencher sur la réconciliation nationale.
Sur le plan économique, le président a "amorcé le paiement de la dette intérieure" pour tenter de l'éponger. Selon la Banque africaine de développement (AfDB), "Une croissance d’au moins 5 % est attendue en 2016, puis de 5.9 % en 2017, grâce à la reprise du sous-secteur minier et au retour à des institutions démocratiques." Enfin, dans le domaine social, Le Pays rappelle que le gouvernement a mis en œuvre "la gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes".
Le principal point négatif de la politique de Kaboré est, selon le journal, la sécurité. "Les attaques récurrentes et meurtrières qui y sont enregistrées, nuisent véritablement à l’image du pays. Et pour appeler les choses par leur nom, on peut se risquer à dire que la politique sécuritaire de Roch présente des faiblesses, tant au niveau du renseignement, de l’équipement des hommes qu’au niveau du commandement".
Le 15 janvier 2016, le Burkina Faso a été frappé par l’attentat du bar le Capuccino et du Splendid Hôtel. Au total, 30 personnes avaient été tuées (dont la photographe franco-marocaine Leïla Alaoui) et plus de 70 blessées. A cette époque, la réactivité des forces de sécurité du pays avait été fortement critiquée.
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Les chantiers restent donc énormes
Le Pays, quotidien burkinabè
Dans le cadre de la réorganisation des forces armées, le président Roch Marc Christian Kaboré a annoncé, ce jeudi 29 décembre, la nomination du colonel major Oumarou Sadou, inspecteur des armées de 57 ans, à la tête des armées du Burkina Faso. Un ministère dédié entièrement à la Sécurité pourrait voir le jour prochainement assure le site Fasozine.
Parmi les points négatifs, le quotidien burkinabè pointe aussi du doigt la "lenteur dans la relance de l’activité économique", le chômage de "milliers de Burkinabè", "la persistance de la corruption", ou encore la "gestion approximative des grands dossiers qui restent pendants devant la Justice".
Concernant le chantier des réformes sociales sur lequel le président était très attendu, Augustin Loada, professeur de droit constitutionnel et de science politique à l’université Ouaga II et ancien ministre de la Fonction publique dans le gouvernement de transition, s'est exprimé sur RFI : "malgré les efforts consentis par le gouvernement, les réponses ne sont pas encore à la hauteur des attentes sociales et donc les revendications restent entières".
La première année au pouvoir de Kaboré a donc été marquée par des efforts mais aussi par de grandes insuffisances, résume Le Pays avant de conclure : "Les chantiers restent donc énormes".