Quatre journalistes du quotidien indépendant Iwacu, l'un des derniers du Burundi, ont été arrêtés alors qu'ils couvraient une incursion de rebelles burundais venus de RDC. Accusés de complicité d'atteinte à la sûreté de l'Etat, l'argumentaire des magistrats a porté sur ce message échangé entre journalistes : "Nous nous dirigeons vers Buzanza (...) pour aider les rebelles". Une simple blague, selon Iwacu. Depuis 2015, le Burundi est tombé au bas du classement de Reporters sans Frontières sur la liberté de la presse. RSF et d'autres ONG ont demandé leur libération. Leurs avocats ont plaidé l'acquittement. Les juges ont 30 jours pour se prononcer.