Burundi : Évariste Ndayishimiye proclamé président élu par la Cour constitutionnelle

La Cour constitutionnelle du Burundi a rejeté ce jeudi 4 juin le recours du principal parti d'opposition contre le résultat de l'élection présidentielle du 20 mai. Le candidat du pouvoir, Évariste Ndayishimiye est proclamé président élu.
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Evariste Ndayishimiye Burundi
Le Général Evariste Ndayishimiye devant ses partisans le 26 janvier 2020 lors de la campagne électorale.
© AP Photo/Berthier Mugiraneza
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Les recours du chef du Conseil national pour la liberté (CNL), Agathon Rwasa, contre les résultats des élections présidentielle, législatives et communales, sont "nuls et de nul effet", a annoncé la Cour, qui a ensuite validé les résultats définitifs donnant le candidat du parti au pouvoir (CNDD-FDD), le général Ndayishimiye, vainqueur de la présidentielle avec 68% des voix, devant M. Rwasa (22,42%) et le candidat de l'Union pour le progrès national (Uprona), Gaston Sindimwo (2,46%).

Évariste Ndayishimiye, 52 ans, sera investi en août pour un mandat de sept ans renouvelable une fois. Il succédera ainsi à Pierre Nkurunziza, au pouvoir depuis 2005, qui ne se représentait pas et l'avait adoubé comme son "héritier".
 

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La Cour constitutionnelle a estimé que le CNL, qui contestait les résultats provisoires donnés par la Commission électorale, n'avait pas apporté de preuves suffisantes à l'appui de son argumentation. 

Le parti d'Agathon Rwasa avait dénoncé une "mascarade électorale", dressant la longue liste des irrégularités commises selon lui par le pouvoir, qui aurait fait pression sur les assesseurs de l'opposition et les électeurs et multiplié les fraudes.

M. Rwasa avait déposé ce recours tout en ayant plusieurs fois répété ne se faire aucune illusion sur l'issue de la procédure, devant la Cour qui avait validé la réélection du président Pierre Nkurunziza en 2015.

Cette année-là, la candidature de M. Nkurunziza à un troisième mandat controversé avait plongé le pays dans une crise politique majeure, qui a fait au moins 1.200 morts et poussé à l'exode quelque 400.000 Burundais.