Burundi : un ex-Premier ministre condamné pour avoir voulu renverser le gouvernement

L'ancien tout-puissant Premier ministre du Burundi, Alain-Guillaume Bunyoni, a été condamné par la Cour suprême à une peine de prison à perpétuité. Cette peine intervient notamment pour avoir voulu renverser le gouvernement et avoir menacé la vie du président.

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 Alain-Guillaume Bunyoni

 Alain-Guillaume Bunyoni, ancien Premier ministre du Burundi. 

Capture d'écran TV5MONDE
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"L'ancien Premier ministre est condamné à la prison à perpétuité pour les sept crimes qui lui étaient reprochés, dont le complot contre le chef de l’État pour renverser le régime constitutionnel, une tentative d'assassinat du chef de l’État à l'aide de fétiches, l'outrage au chef de l’État et au Premier ministre ou encore l'atteinte à la sécurité intérieure de l’État", annonce une source judiciaire, sous le couvert de l'anonymat.

Le général Alain-Guillaume Bunyoni, devenu Premier ministre en juin 2020, avait été démis de ses fonctions en septembre 2022, quelques jours après que le président Evariste Ndayishimiye eut dénoncé des velléités de "coup d'État".  Il a aussi été condamné pour enrichissement illégal et déstabilisation de l'économie.

Arrêté en avril 2023

La Cour a ordonné la confiscation de quatre maisons et bâtiments lui appartenant, ainsi qu'une parcelle de terrain et 14 véhicules, selon cette même source. Le tribunal a suivi les réquisitions du parquet qui avait réclamé la perpétuité lors du procès qui s'est tenu devant la Cour suprême du Burundi siégeant dans une salle de la prison centrale de Gitega, la capitale politique du pays, où il est détenu.

Alain-Guillaume Bunyoni avait été arrêté en avril 2023. Lors du procès qui s'était ouvert il y a trois mois, le général Bunyoni avait plaidé non coupable de tous les chefs d'accusation et demandé sa relaxe pure et simple, en invoquant "un manque de preuves" pour étayer l'accusation.

Alain-Guillaume Bunyoni était de longue date considéré comme le véritable numéro deux du régime et le chef de file des durs parmi les généraux œuvrant dans les coulisses du pouvoir. Il avait été auparavant ministre de la Sécurité publique (2007-2011, puis 2015-2020).