CAF Awards 2024 : Ronwen Williams, la consécration

À 32 ans, c’est l’heure de la consécration pour le portier sud-africain Ronwen Williams. Après une CAN de haute volée et sa nomination au trophée Yachine, il est à nouveau nommé, pour le titre de meilleur joueur africain de l’année cette fois-ci.

12 déc. 2024 à 15h28 (TU)

Par

Jules Lalanne Larrieu

Le gardien sud-africain Ronwen Williams arrête un penalty du Cap-Vert Laros Duarte lors de la séance de tirs au but à la fin du quart de finale de la Coupe d'Afrique des Nations de football entre le Cap-Vert et l'Afrique du Sud, au stade Charles Konan Banny de Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire, le samedi 3 février 2024.

AP Photo/Themba Hadebe

C’est ce que l’on appelle, un parcours différent. Ronwen Williams « pure produit de l’excellence sud-africaine » commence le foot là où il a grandi, à Port Elizabeth. Avec le club des Shatterprufe Rovers, il est vite remarqué. Il tente donc naturellement sa chance en traversant le globe, pour rejoindre le prestigieux club londonien des Tottenham Hotspurs. Une aventure qui ne durera qu’un an, mais enrichissante. À son retour, il s’engage en faveur des Supersport United, club dans lequel il passera professionnel en 2010.

Au sommet de son art

Avec un physique atypique (1m85 seulement), il s’est très tôt distingué par son sens du placement et des réflexes impressionnant, mais jamais l’occasion de venir jouer en Europe ne s’est présenté. Cependant, ce qui explique son « éclosion » si tardive, c’est sûrement son poste. « C’est un poste où il faut diriger sa défense, donc un peu de maturité ne fait pas de mal » selon Patrick Juillard, journaliste Foot365 Afrique.

Son exercice préféré, les tirs au but. Au cours de la dernière CAN, il a terrorisé tous les tireurs. En quart de finale contre le Cap-Vert et dans le match pour la troisième place face au Congo, Williams s’est illustré en repoussant la plupart des tirs adverses. Un exercice de confiance, qui en dit long sur sa capacité à être présent dans les grands moments. Il a d’ailleurs, été logiquement élu meilleur gardien de la compétition.

Une juste récompense

« Sa nomination au prix Yachine, était déjà une victoire en soi ». C’est la première fois qu’un gardien africain évoluant sur le continent était nommé. Une récompense évidente au vu de son impressionnante saison : 35 clean sheet (match sans encaisser de but) en 59 rencontres. Personne n’a fait mieux sur le continent africain. Il a aussi gagné avec son club des Mamelodi Sundowns, le championnat national. Une saison de très haute volée.