Cameroun: 47 militants de l'opposition condamnés à de la prison ferme             

47 militants de l'opposition au Cameroun ont écopé de peines allant de un à sept ans de prison ferme, lundi 27 décembre. Ils avaient été arrêtés l'année dernière alors que leur parti, le Mouvement pour la renaissance du Cameroun, organisait des manifestations contre le président Paul Biya. 
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Manifestations Cameroun
En septembre 2020, des centaines de personnes manifestant contre le président Paul Biya, au pouvoir depuis 1982, avaient été dispersées par la police. Capture d'écran AFPTV.
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"Quarante-sept militants de notre parti ont été condamnés à des peines de prison par le tribunal militaire de Yaoundé. Le porte-parole de Maurice Kamto, Olivier Bibou Nissack, et le trésorier Alain Fogue, écopent de sept ans ferme", a annoncé le secrétaire général adjoint du parti d'opposition Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), Roger Noah, lundi 27 décembre. "Les autres sont condamnés à des peines allant de un à cinq ans". 

Les militants étaient poursuivis notamment pour "rébellion" et "tentative d'insurrection", a souligné Emmanuel Simh, vice-président du MRC. Certains avaient déjà été condamnées pour ces chefs d'accusation, selon les autorités.
 

Manifestations contre le président Paul Biya 

Ces militants avaient été arrêtés le 22 septembre 2020 alors que leur parti, celui de l'opposant camerounais Maurice Kamto, et plusieurs autres projetaient des "marches pacifiques" contre le régime présidentiel. Ils s'opposaient à l'indéboulonnable Paul Biya, au pouvoir sans partage depuis 39 ans.
 
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La police avait très violemment dispersé des centaines de manifestants notamment à Douala, la capitale économique, dans le sud du pays. Plus de 500 manifestants avaient été arrêtés dans plusieurs villes du pays. Et 124 sont toujours détenus, selon le MRC.

Une "implacable répression des opposants"

En septembre, un collectif d'avocats avait renoncé à défendre une centaine de militants du MRC, dénonçant "l'arbitraire" et "l'illégalité de leur détention". Deux mois après leur interpellation, Amnesty International accusait le régime de Paul Biya de poursuivre une "implacable répression des opposants" caractérisée par des "arrestations et détentions arbitraires". 

Maurice Kamto, rival malheureux du chef de l'État réélu en 2018 dans un scrutin contesté par l'opposition, se présente comme "le président élu". Il a été emprisonné sans procès neuf mois durant en 2019, avant d'être relâché à l'issue d'intenses pressions internationales.
 
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