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Cameroun : le quotidien des casseuses de pierres de Maroua

Casser des pierres, pour survivre.
Chaque jour à Maroua, à l'extrême nord du Cameroun, des femmes investissent des carrières. Dans cette région, l'une des plus pauvres du pays, cette activité est devenue vitale. Leur maigre salaire nourrit souvent toute une famille. Reportage.
Aux confins du Nord du Cameroun : la montagne de Missengléo.
Ici, d'immenses carrières à ciel ouvert. Les femmes viennent du village de Maroua, avec piquet et massue.

Bafdam est mère de 8 enfants. Cela fait 7 ans déjà qu'elle casse des pierres.

" Je casse les pierres pour avoir à manger, pour envoyer les enfants à l'école et pour subvenir aux besoins de ma famille." explique Bafdam, casseuse de pierres 

Un travail éprouvant.... et dangereux. Les djihadistes de Boko Haram cadrillent la zone. 
Malgré l'insécurité, femmes et enfants viennent tous les jours.
Suzanne a 14 ans. Quand elle n'est pas à l'école, elle travaille ici. C'est son père qui vend les pierres.

Suzanne AFOKIA :
" Je fais ce travail pour avoir à manger et pour aider mes parents à payer ma scolarité."

Ensuite, il faut transporter ces bacs remplis de pierres jusqu'au village.... 

Suzanne marche difficilement.
" C'est très difficile de transporter les pierres jusqu'ici"

Le gravier récolté servira dans la construction de maisons et de routes. 

Cette jeune femme casse des pierres depuis l'âge de 9 ans. Elle a ainsi pu payer ses études et aujourd'hui en classe de seconde, elle pense à son avenir.

" Je ne compte casser les pierres toute ma vie. Si possible, j'aimerais retourner à l'école pour obtenir un diplôme comme le BEPC. Je pourrais même faire une formation d'aide soignante et si je m'en sors, je pourrais travailler." Suzanne Yabougar, casseuse de pierres 

Dans la région, les femmes sont souvent le pillier économique des familles. Au nord du Cameroun, 30% de la population vit sous le seuil de pauvreté.