Cameroun : libération du père Vandenbeusch

Le père Georges Vandenbeusch a été libéré hier, mardi 31 décembre, un mois et demi, après son enlèvement au nord du Cameroun par le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram. Il est arrivé ce matin ce matin du 1er janvier 2014 en France où le président François Hollande l'a accueilli.
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Cameroun : libération du père Vandenbeusch
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31.12.2013Par AFP
Le président français François Hollande a annoncé mardi 31 décembre la libération du prêtre français Georges Vandenbeusch, enlevé mi-novembre au Cameroun .
                                   
Le groupe islamiste armé nigérian Boko Haram avait affirmé détenir le prêtre catholique français enlevé dans la nuit du 13 au 14 novembre par des hommes armés dans le nord du Cameroun, près de la frontière avec le Nigeria.
                  
Selon une source diplomatique française interrogée par l'AFP, le père Vandenbeusch "a été libéré aux premières heures de la matinée dans le nord du Cameroun". Selon cette même source, "Il se trouve actuellement dans un avion avec l'armée camerounaise et va être remis à l'ambassadeur de France au Cameroun." Mardi 31 décembre, à Yaoundé, le père Georges, 42 ans, était apparu un peu amaigri, portant une barbe et vêtu d'un tee-shirt blanc. Il s'était dit "en pleine forme". "Je mesure bien la chance que j'ai. Il y a des otages qui sont restés terriblement longtemps", a-t-il déclaré. Malgré des conditions de captivité "très rustiques", ses geôliers ne l'ont "pas maltraité", a-t-il assuré. Il a confirmé avoir été détenu au Nigeria voisin par des ravisseurs parlant Haoussa, langue du nord du pays le plus peuplé d'Afrique, dans une zone frappée depuis Noël par "des bombardements". L'ex-otage, souriant et rasé, a été accueilli ce matin du 1er janvier 2014 par le président François Hollande, une dizaine de proches, dont ses parents adoptifs, et des membres du diocèse de Nanterre auquel il est rattaché. Exprimant sa "grande joie" sur le tarmac, le prêtre, chemise blanche à col romain sous un costume sombre, a adressé "beaucoup, beaucoup de mercis" à "toutes les communautés qui ont prié" pour lui. Il devait ensuite subir des examens médicaux à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce. Le chef de l'Etat, qui s'est longuement entretenu avec lui, a salué son "courage", sa "lucidité" et son "abnégation".

Les premiers mots du père Vandenbeusch

30.01.2014Récit de Sophie Roussi
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Les otages français dans le monde

MALI:                 Le 24 novembre 2011, Serge Lazarevic et Philippe Verdon, en voyage d'affaires au Mali, sont enlevés dans leur hôtel de Hombori, dans le nord-est du pays. Aqmi revendique l'enlèvement le 9 décembre. Le corps de Philippe Verdon, 53 ans, sera retrouvé en juillet 2013, assassiné d'une balle dans la tête. Le 4 novembre, Thierry Dol, otage au Niger jusqu'au 30 octobre, affirme à la fille de Serge Lazarevic avoir rencontré son père au cours de sa détention et qu'il avait l'air en bonne santé.                   Le 20 novembre 2012, un Français de 61 ans, Gilberto Rodriguez Leal, est enlevé par des hommes armés près de Kayes (ouest), alors qu'il circule dans un camping-car venant de Mauritanie. Le 22, le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao) revendique l'enlèvement. Le 26 janvier 2013, le Mujao annonce à l'AFP être prêt à négocier la libération de son otage. Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, refuse "les logiques de chantage".                                                   SYRIE:                 Le 6 juin 2013, deux journalistes - Didier François, 53 ans, grand reporter à Europe 1, et Édouard Élias, 22 ans, photographe indépendant missionné par la radio - sont portés disparus. Selon l'Elysée, ils ont été interceptés à un checkpoint alors qu'ils faisaient route vers Alep. Le 14 juillet, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, indique que les deux hommes sont en vie.                   Le 9 octobre dernier, l'enlèvement de Nicolas Hénin, reporter de 37 ans, et de Pierre Torrès, photographe de 29 ans, est annoncé par leurs familles et le ministère français des Affaires étrangères, qui avaient jusqu'à présent tenu secrète leur détention. Leur rapt, le 22 juin à Raqqa (nord), n'a pas été revendiqué à ce jour, précisent-ils. "Nous savons seulement que Nicolas et Pierre sont en vie", déclarent les familles et les proches des deux journalistes dans un communiqué, ajoutant qu'une "preuve de vie" leur a été communiquée par les autorités françaises en août.