"Pardon pour la colonisation" : ce qui devait être une oeuvre anticoloniale n'aura réussi qu'à susciter la colère. La sculpture d'une artiste française a été renversée à Douala. Les personnes rassemblées autour dénoncent une entreprise d'auto-glorification au détriment des héros camerounais.
Elle n'aura tenu qu'une journée : l'oeuvre anticoloniale mesurait trois mètres de haut. Mais elle a été mal perçue par la population. Une poignée d'activistes l'a renversée dans l'après-midi du jeudi 7 décembre.
Certains Camerounais auraient préféré une oeuvre rendant hommage à un héros de la lutte pour l'indépendance, par exemple. D'autres se sont montrés plus cléments :
Voilà les excuses qu'une Française est venue présenter publiquement, ce n'est pas diplomatique mais c'est une manière pour la société civile de présenter des excuses [...] et les Camerounais ont cassé ce message-là. Claude Bitangou, militant associatif
Après avoir été jetée à terre, l'oeuvre d'art éphémère a été retirée par des agents de la ville. D'autres monuments à la mémoire des Français ont déjà été saccagés, comme une statue du général Leclerc, désormais protégée par des barrières en fer.