CAN 2019 : l’Algérie et la Tunisie rejoignent le Nigeria et le Sénégal en demi-finale !

Au terme de la seconde journée des quarts de finales de cette 32ème Coupe d’Afrique des nations, les quatre finalistes sont désormais connus : Sénégal, Nigeria, Algérie et Tunisie. Ce dimanche, le Sénégal affrontera la Tunisie, tandis que le Nigeria sera opposé à l’Algérie.
 
Image
But tunisien
Les Aigles de Carthage fêtent l'un de leurs trois buts en quart de finale de la CAN 2019 contre les Barea de Madagascar.
©AP Photo/Hassan Ammar
Partager 6 minutes de lecture

Le choc attendu entre l’Algérie et la Côte d’Ivoire a tenu toutes ses promesses. Un match d’une telle intensité qu’il a fallu aller au bout de la séance des tirs aux buts pour départager les deux équipes. Les Fennecs se qualifient finalement grâce au pénalty raté du très expérimenté Geffroy Serey Dié, capitaine inconsolable des Eléphants, auteur d’un match en tout point irréprochable, jusqu’à ce pénalty manqué pour son équipe.

Algérie contre Côte d'Ivoire, un match intense et rythmé

La rencontre est haletante dès le coup d’envoi au New Suez Stadium, situé dans la ville de Suez, dans le nord-est du pays. Pour ce match, il n’y avait pas de calcul possible. L’enjeu était simple : une place en demi-finale pour le gagnant. Et ce sont les Algériens qui affronteront le Nigeria, qui s’est qualifié la veille, en battant l’Afrique du Sud par deux buts à un.

Au début de la rencontre, les Fennecs monopolisent le ballon, prennent leur temps, en espérant une attaque placée. Dès la 3ème minute, Youcef Atal accélère dans le couloir droit. Stoppé dans un premier temps par l’Ivoirien Franck Kessié, il maintient ce dernier sous pression, et finit par obtenir un coup franc situé à quarante mètres environ des buts de Sylvain Gbohouo. L’action ne donnera rien.

supporters algeriens
Des supporters algériens heureux et qui rêvent sans doute de voir leur équipe remporter cette 32ème éditionde la CAN.
©AP Photo/Hassan Ammar

Deux minutes plus tard, ce sont les Ivoiriens qui sont à l’attaque. Après un décalage sur le côté gauche, Max-Alain Gradel décoche une belle frappe enroulée vers le poteau droit. Le gardien algérien Rais M’Bolhi parvient à se détendre, et repousse le ballon sur le poteau. Au fil des minutes, le match gagne en intensité et les deux équipes se rendent coup pour coup.

Au quart d’heure de jeu, Youcef Belaïli et la star algérienne Riyad Mahrez combinent en une-deux aux abords de la surface de réparation adverse. Mahrez tente ensuite une frappe croisée qui n’est malheureusement pas cadrée. Cinq minutes après cette action, Baghdad Bounedjah est servi par Adlène Guedioura au second poteau, mais le ballon est un peu trop long.

Ce dernier se bat quand même, et permet à son coéquipier Ramy Bensebaini de rentrer dans la surface de réparation pour centrer ; Sofiane Feghouli qui avait bien suivi ce mouvement n’a plus eu qu’à mettre son pied en opposition pour ouvrir la marque. Malgré ce but encaissé, les Eléphants repartent au combat de plus belle, le match est tendu et l’engagement des vingt-deux acteurs total. Pour preuve, l’altercation entre Ramy Bensebaini et Wilfried Zaha autour de la demi-heure de jeu. Les deux joueurs recevront chacun un avertissement de l’arbitre éthiopien, Tessema Bamlak.

Les deux équipes se neutralisent

L’Algérie gère la fin de cette première période, en empêchant les Ivoiriens de revenir au score. Au terme d’une toute petite minute de temps additionnel, Tessema Bamlek renvoie les deux équipes dans les vestiaires. Après la reprise, les deux équipes sont toujours aussi déterminées, toutes les deux bien organisées, disciplinées dans les tâches défensives, et cherchant à faire la différence à chaque mouvement vers l'avant.

A la 46ème minute, Baghdad Bounedjah est lancé dans la profondeur. Il se retrouve seul devant le gardien ivoirien Sylvain Gbohouo, qui le fauche en essayant de récupérer le ballon. Les Fennecs obtiennent un pénalty que rate Bounedjah. A l’heure de jeu, les Ivoiriens ont moins de rythme, leurs passes sont moins bien ajustées et leurs déplacements peu pertinents. L’Algérie donne alors le sentiment de contrôler la rencontre.

Bounedjah
L'Algérien Baghdad Bounedjah qui a raté un pénalty à la 46ème minute. 
©AP Photo/Hassan Ammar

A la 62ème minute, Jonathan Kodjia est servi sur la droite de la surface de réparation, il déborde Ramy Bensebaini et Aïssa Mandi, avant de placer une frappe sèche à ras de terre qui trompe le gardien algérien Rais M’Bolhi. Avec cette égalisation, le match gagne à nouveau en intensité. Sa qualité est telle qu’il se présente alors comme l’un des meilleurs de la compétition. Les deux équipes se neutralisent cependant jusqu’à la fin du match.

Les joueurs qui sont à leur cinquième match dans la compétition, donnent des signes de fatigue, dus à la répétition des efforts, mais aussi à la grande chaleur. La prolongation est donc moins intense, et les deux équipes ne parviennent pas à se départager. Vient alors la séance de tirs aux buts. Après une première série au cours de laquelle Fennecs et Eléphants se neutralisent à nouveau, c’est à l’entame de la seconde série que le capitaine ivoirien Geoffroy Serey Dié rate son pénalty et permet aux Algériens de gagner leur ticket pour les demi-finales.  
 
La Tunisie élimine Madagascar

Un privilège que ne connaîtront pas les Barea ! Héroïques jusqu’à présent, les Malgaches qui ont fait rêver leurs vingt-cinq millions de compatriotes, sortent de la compétition la tête haute, malgré un score plutôt sévère, qui ne reflète pas complètement la physionomie du match. Au terme d’une rencontre globalement maîtrisée par les Aigles de Carthage, les Barea, dernière équipe surprise de la compétition, rentrent chez eux après un parcours exceptionnel.

Barea saluent
La sélection malgache salue ses supporters malgré leur élimination. 
©AP Photo/Hassan Ammar

Les dix premières minutes du match sont dominées par la Tunisie qui monopolise le ballon. La première occasion franche intervient à la 13ème minute, grâce à Ferjani Sassi qui enroule une belle frappe devant la surface. Le ballon passe cependant à côté des buts de Melvin Adrien, le gardien malgache. Deux minutes plus tard, les Barea répliquent par leur latéral Romain Metanire, qui place un joli centre que repousse la défense tunisienne.

A la demi-heure de jeu, aucune des deux équipes ne parvient à prendre l’avantage. L’on repense alors à ce que certains considèrent comme une malédiction. Depuis que les Aigles de Carthage ont en effet gagné la CAN en 2004, avec comme sélectionneur le Français Roger Lemerre, ils se font éliminer systématiquement en quart de finale. D’ailleurs, c’est sur ce score nul et vierge que l’arbitre camerounais Alioum Alioum renvoie les deux formations dans les vestiaires.

Les Malgaches s'inclinent avec les honneurs

Après la reprise, les deux équipes semblent toujours aussi concentrées, mais les Tunisiens sonnent la charge assez vite. Après s’être vu refusés un but à la 48ème minute, ils poursuivent leurs efforts et sont récompensés deux minutes plus tard. A l’entrée de la surface, une frappe de Ferjani Sassi est déviée malencontreusement par le postérieur de Thomas Fontaine, qui trompe son coéquipier Melvin Adrien. La Tunisie prend logiquement l’avantage.

Tunisie celebre
Les joueurs tunisiens célèbrent leur qualification aux dépens des Malgaches. 
©AP Photo/Hassan Ammar

Les Barea résistent vaillamment. Mais ils finissent par encaisser un deuxième but à la 60ème minute. Après une belle action collective tunisienne, il y a d’abord une frappe croisée de Wahbi Khazri, repoussée par Melvin Adrien, et reprise par le capitaine des Aigles Youssef Msakni qui parvient à envoyer la balle au fond des filets malgaches.

Deux buts à zéro, la Tunisie fait le break. Appliqués et disciplinés, comme depuis le début de cette compétition, les Malgaches se heurtent à une excellente défense tunisienne. Leurs efforts restent vains tout au long de cette seconde période. Et à la 92ème minute, ce sont les Aigles de Carthage qui aggravent le score, grâce à une belle remontée de balle de Whbi Kahazri, conclue par un très joli piqué de Naïm Sliti, 3-0. La fin du match met un terme aux rêves de finale des Barea. Une très belle équipe, qui s’incline avec les honneurs !